Feux d'artifice au-dessus de l'Église Saint-Martin de Cologne, le soir du Nouvel an. © AFP/Patrik Stollarz

Des centaines de femmes manifestent contre les violences à Cologne

Le Vif

Plusieurs centaines de femmes se sont réunies samedi à la mi-journée sur les marches de la cathédrale de Cologne, dans l’ouest de l’Allemagne, pour protester contre les violences qui impliqueraient des réfugiés le soir de la Saint-Sylvestre.

Brandissant des pancartes affirmant « Non veut dire non. C’est notre loi. Restez loin de nous » ou « Non à la violence contre les femmes, que ce soit à Cologne, à la fête de la bière ou dans la chambre à coucher », ces femmes se sont fait entendre avec des sifflets et en tapant sur des casseroles, selon un journaliste de l’AFP.

« Nous voulons de nouveau nous sentir en sécurité. (…) Je suis là pour toutes les mères, les filles, les petites-filles, les grand-mères, qui veulent se déplacer en toute sécurité », a expliqué à l’AFP Martina Schumeckers, une musicienne de 57 ans, organisatrice du rassemblement.

Cette manifestation dans la sillage des agressions sexuelles et parfois viols dont ont été victimes des femmes lors du Nouvel An doit être suivie en début d’après-midi par un rassemblement du mouvement d’extrême-droite islamophobe Pegida (« Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident »), qui selon la police pourrait attirer un millier de participants.

A la mi-journée, non loin d’imposantes forces de police, un millier de contre-manifestants de gauche se rassemblaient déjà, à l’autre extrémité de la place principale de Cologne, avec des pancartes clamant « Les réfugiés sont les bienvenus » ou encore « Le fascisme n’est pas une opinion, c’est un crime ».

C’est sur cette même place que dans la soirée du Nouvel An, des vols et violences sexuelles ont eu lieu, faisant déjà l’objet d’environ 200 plaintes selon le Spiegel, dont deux pour viol caractérisé.

La police fédérale a identifié 32 suspects, dont 22 demandeurs d’asile. Ces faits, tout comme l’inaction des forces de l’ordre, créent le scandale en Allemagne, pays qui a vu affluer 1,1 million de demandeurs d’asile en 2015.

« Il est inacceptable que Pegida exploite l’horrible violence sexuelle perpétrée ici au Jour de l’An et répande ses conneries racistes », a déclaré Emily Michels, 28 ans, avec un mégaphone.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire