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Des Belges souhaitent quitter la Libye

Le SPF Affaires étrangères cherche actuellement une solution pour une dizaine de Belges souhaitant quitter la Libye. De son côté, la France a annoncé mercredi avoir évacué par la mer une cinquantaine de Français et de Britanniques en raison de la « situation sécuritaire ».

Les ressortissants belges n’ont pu accéder aux bateaux affrétés pour les Français et les Britanniques à cause du manque de places, indique mercredi le porte-parole du SPF Affaires étrangères. « Nous cherchons actuellement une solution pour les ressortissants belges désireux de quitter la Libye », ajoute-t-il.
Au total, 66 Belges se trouveraient en Libye, une dizaine d’entre eux souhaiterait quitter le pays. Le 16 juillet dernier, le SPF Affaires étrangères avait déjà recommandé aux ressortissants belges se trouvant en Libye de quitter le pays.

« Si vous vous trouvez actuellement en Libye, vous devriez décider de quitter le pays immédiatement et tenir compte que tous les déplacements par la route vers les pays avoisinants sont complètement déconseillés », peut-on notamment lire dans les conseils aux voyageurs.

Le rapatriement des Français de Libye a, quant à lui, été évoqué lors du Conseil des ministres, a indiqué plus tôt dans la journée le porte-parole du gouvernement français, précisant que la France avait « rapatrié en même temps (….) des ressortissants britanniques ». « Compte tenu de la situation sécuritaire, les locaux occupés par notre ambassade à Tripoli sont temporairement fermés. Les activités diplomatiques se poursuivent depuis Paris », a précisé le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Vincent Floréani.

Des islamistes prennent une base militaire clé, dizaines de morts

Des groupes islamistes ont pris la principale base de l’armée à Benghazi dans l’est libyen après des combats ayant tué des dizaines de soldats, au moment où la capitale Tripoli restait menacée mercredi par un immense incendie sur un site de carburant provoqué par des roquettes. Attestant du chaos dans lequel est plongé le pays, une infirmière philippine a été enlevée pendant quelques heures à Tripoli et violée, ont indiqué des sources médicales et de sécurité sans préciser l’identité des ravisseurs. Pour éviter un « effondrement de l’Etat », le nouveau Parlement issu des élections du 25 juin va tenir une réunion d’urgence à Tobrouk, alors qu’il était censé tenir sa première session le 4 août à Benghazi.

Depuis la chute en 2011 du dictateur Mouammar Kadhafi, les autorités libyennes, déchirées par des luttes d’influence, ne parviennent pas à contrôler les dizaines de milices formées d’ex-rebelles qui font la loi en l’absence d’une armée et d’une police bien structurées et entraînées. Après plusieurs jours de combats à Benghazi, berceau de la révolte contre le régime Kadhafi, une coalition de groupes islamistes et jihadistes, le « Conseil de Choura des révolutionnaires de Benghazi », a annoncé s’être emparé mardi soir du QG des forces spéciales.

Une source militaire a confirmé la chute de la base dans cette deuxième ville de Libye, aux mains de ces groupes, dont Ansar Asharia, classé organisation « terroriste » par Washington.Le Croissant rouge libyen a annoncé avoir retiré 35 corps de soldats de la base, en disant qu’il y avait encore plus de cadavres mais sans pouvoir de donner un chiffre global précis. Ansar Asharia a publié des photos de son « butin » après la prise de la base: des dizaines d’armes et des caisses de munitions. Depuis samedi, les combats entre milices islamistes et forces armées dans plusieurs secteurs de Benghazi dont celui de la base, ont fait quelque 90 morts, y compris les 35 corps retirés mercredi, selon un bilan provisoire.

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