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Démission d’un membre de l’équipe du candidat Macron pour conflit d’intérêts

Le Vif

Le candidat centriste à l’élection présidentielle française Emmanuel Macron a confirmé mardi la démission d’un membre de son équipe de campagne, Jean-Jacques Mourad, pour une « apparence de conflit d’intérêts » avec un laboratoire pharmaceutique.

M. Mourad, médecin cardiologue de profession, « a lui-même présenté sa démission. Il a eu l’honnêteté de prendre acte de ce qui s’est passé et je l’en remercie », a affirmé M. Macron en marge d’un déplacement en banlieue parisienne, confirmant ainsi cette démission révélée par le journal Le Monde.

C’est quelqu’un « de grande qualité » qui « n’avait pas signifié (…) ses activités parallèles, qui peuvent donner l’apparence de conflit d’intérêts », a poursuivi le candidat, dont les sondages prédisent pour l’instant qu’il sera qualifié au second tour de la présidentielle, le 7 mai, face au chef de file de l’extrême droite Marine Le Pen.

Entre le 1er janvier 2013 et fin juin 2016, plus de 60 interventions payées par Servier de M. Mourad, qui a participé aux réflexions sur les questions de santé dans le cadre de la campagne électorale de M. Macron, ont été recensées sur une base de données publique pilotée par le ministère français de la Santé, ainsi que plusieurs dizaines de milliers d’euros de frais de restaurants et de voyages également réglés par ce laboratoire.

A la suite de cette affaire, l’ex-ministre de gauche a « décidé de saisir (son) comité d’éthique, pour demander à chacun des contributeurs dans les groupes de travail de faire part d’éventuels conflits d’intérêts », a-t-il dit à la presse.

Par ailleurs, selon l’hebdomadaire Le Canard Enchaîné à paraître mercredi, l’Inspection des finances soupçonne un délit de favoritisme dans l’organisation en 2016 d’une soirée à Las Vegas, où Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, avait rencontré des entrepreneurs français en plein Consumer Electronics Show (CES), grand-messe mondiale de l’innovation technologique.

« Cette opération de séduction, montée dans l’urgence, à la demande expresse du cabinet du ministre, a été confiée au géant Havas (…) sans qu’aucun appel d’offres ait été lancé », révèle Le Canard enchaîné.

« Mon ministère, lorsque j’étais ministre, a toujours respecté les règles des appels d’offres et des marchés publics », a réagi mardi le candidat.

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