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Début du scrutin présidentiel en Turquie

Le Vif

Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes dimanche à 8h00, heure locale (07h00 en Belgique), en Turquie pour le premier tour de l’élection présidentielle, dont l’actuel Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 2003, est donné grandissime favori.

Quelque 53 millions d’électeurs sont appelés à voter jusqu’à 17h00 locales (16h00 en Belgique) pour départager M. Erdogan et ses deux adversaires.

Tous les sondages donnent le chef du gouvernement largement gagnant, probablement dès ce premier tour.

Il est opposé à un candidat commun aux deux principaux partis d’opposition, Ekmeleddin Ihsanoglu, un professeur d’histoire réputé de 70 ans, ancien patron de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), et à un avocat de 41 ans, Selahattin Demirtas, issu de la minorité kurde du pays retenu par le Parti démocratique populaire (HDP).

Le chef de l’Etat sortant Abdullah Gül pourrait prendre le poste de Premier ministre à l’issue du scrutin.

M. Erdogan, 60 ans, qui sera contraint de quitter le poste de Premier ministre au terme de son troisième mandat à l’issue des législatives de 2015, a déjà prévenu qu’il continuerait à diriger le pays depuis une présidence qu’il veut « renforcer » en modifiant la Constitution.

Cette volonté suscite de nombreuses inquiétudes et critiques parmi ses rivaux, qui dénoncent déjà depuis les manifestations de la mi-2013 sa dérive autoritaire et islamiste.

Si aucun candidat ne remporte la majorité absolue dimanche, un second tour sera organisé le 24 août. Le nouveau président entrera en fonction le 28 août.

Le rival d’Erdogan dénonce une campagne « injuste »

Le candidat des deux principaux partis de l’opposition turque à l’élection présidentielle, Ekmeleddin Ihsanoglu, a dénoncé dimanche la campagne « injuste » de son rival, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, mais exprimé sa confiance en la victoire.

« La campagne a été injuste, disproportionnée mais nous avons confiance dans le bon sens de notre nation », a déclaré M. Ihsanoglu après avoir glissé son bulletin dans l’urne dans un bureau de vote d’un district du nord d’Istanbul.

« Nous espérons que les élections seront libres, honnêtes et impartiales et ne jetteront pas d’ombre sur la volonté réelle du peuple », a-t-il ajouté devant une nuée de journaliste.

« Aujourd’hui, la voix des masses silencieuses va s’exprimer et nous allons remporter facilement le premier tour », a également pronostiqué M. Ihsanoglu, à rebours de tous les sondages d’opinion publiés avant le premier tour.

« Sinon, il y aura une grave crise de la démocratie eu Turquie et notre pays n’en a pas besoin », a-t-il insisté.

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