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Début de marathon judiciaire pour Silvio Berlusconi

Pour la première fois depuis huit ans, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi s’est présenté ce matin devant la justice à Milan, pour l’audience préliminaire au procès Mediatrade.

Cette audience préliminaire, la première d’une série de quatre ou cinq, doit servir à décider si Silvio Berlusconi doit être jugé ou non pour fraude fiscale et abus de confiance concernant la surfacturation présumée de droits télévisés achetés par Mediatrade-RTI, une société de son empire, à la Paramount et à d’autres majors américaines. Silvio Berlusconi est sous enquête avec 11 personnes, parmi lesquelles figurent son fils Pier Silvio, le président de Mediaset Fedele Confalonieri et le producteur américain Frank Farouk Agrama.

Avant de se rendre au tribunal, le chef du gouvernement a dénoncé, dans un appel téléphonique à l’une de ses chaînes privées, comme il a l’habitude de le faire, des « accusations ridicules et infondées« .

Ce procès pourrait déboucher sur un renvoi en justice, comme ce sera le cas pour les affaires Mills et Mediaset, grâce au projet de loi sur « l’empêchement légitime », qui doit permettre au chef du gouvernement et à ses ministres de ne pas comparaître en justice pendant dix-huit mois, justifiant à chaque fois qu’il y a un « empêchement légitime » qui rend impossible leur présence. Pour rappel, dans l’affaire Mills le Premier ministre est accusé d’avoir versé 600.000 dollars à son ex-avocat britannique David Mills, en échange de faux témoignages en sa faveur. Dans le cadre du procès Mediaset, il est par contre sous enquête pour fraude fiscale.

C’est le début d’un véritable marathon judiciaire pour le Cavaliere, qui sera aussi jugé à partir du 6 avril, à Milan, pour le « Rubygate« , ce dernier scandale où il est soupçonné d’avoir rétribué les services sexuels de « Ruby la voleuse de coeurs », la jeune Marocaine Karima El Mahroug, entre février et mai 2010 quand elle était mineure et fait pression sur la police milanaise pour la faire relâcher après son interpellation pour vol, la nuit du 27 au 28 mai.

Il s’agit du dossier le plus grave parmi ceux qui ont atteint Berlusconi, car il est passible de trois ans de prison pour recours à la prostitution et de douze ans de réclusion pour abus de fonction.

LeVif.be avec Belga

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