Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo © AFP

Davos: Pompeo fait un parallèle entre Macron, Trump et le Brexit, des « chamboulements positifs »

Le Vif

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a fait un parallèle mardi devant le Forum économique mondial de Davos entre l’élection d’Emmanuel Macron en France et la montée des populismes ailleurs dans le monde, saluant des « chamboulements » jugés « positifs ».

« Nous vivons une époque intéressante », a lancé le secrétaire d’Etat par vidéoconférence depuis Washington, n’ayant pas pu se rendre dans la station de ski suisse en raison du « shutdown » qui paralyse une partie des administrations fédérales des Etats-Unis.

« Au cours des dernières années, à travers le monde, les électeurs ont renvoyé chez eux des politiques et des alliances politiques dont ils estimaient qu’ils ne représentaient pas leurs intérêts », a-t-il ajouté.

Il a cité en exemple de ces « nouvelles directions choisies par les peuples » le Brexit, « la montée du Mouvement 5 Etoiles en Italie », l’élection du candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro au Brésil et de Donald Trump aux Etats-Unis, mais aussi celle d’Emmanuel Macron en France.

Un parallèle certainement surprenant pour ce dernier, qui souligne régulièrement l’opposition entre les progressistes, qu’il estime représenter, et les nationalistes et populistes — catégories dans lesquelles il range les autres exemples évoqués par Mike Pompeo.

Mais pour le secrétaire d’Etat américain, « dans l’Ohio, à Rio de Janeiro et à Rome, les gens posent des questions qui n’avaient pas été posées, ou en tout cas n’avaient pas été prises au sérieux depuis trop longtemps ».

« Des vents nouveaux soufflent à travers le monde », et « la question centrale est de savoir s’ils annoncent une embellie ou une tempête »: « à mon avis, ces chamboulements sont un développement positif », a-t-il répondu.

Mike Pompeo a aussi une nouvelle fois tenté de justifier la défiance affichée par l’administration Trump face aux institutions multilatérales.

« Ce que nous voulons pour ces institutions c’est qu’elles soient à la hauteur des enjeux, qu’elles remplissent des objectifs qui soient bons pour les peuples des pays membres de ces coalitions », a-t-il plaidé. « Il ne s’agit pas de défaire ces institutions, bien au contraire. La meilleure manière de les préserver c’est de nous assurer qu’elles soient efficaces. »

Selon lui, si ce n’est pas le cas « nous devons les changer » pour « les accompagner dans ce siècle ». Et, pour reprendre une priorité du président Trump, notamment au sujet de l’Otan ou de l’ONU, « nous devons faire en sorte que les fardeaux et les coûts de ces institutions soient correctement partagés ».

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire