Il n’y a jamais eu autant de réfugiés dans la « jungle » de Calais. Certaines sources dans le camp parlent de cinquante nouveaux réfugiés par jour, de sorte que le cap de 10.000 personnes accueillies se rapproche. La demande d’aide est dès lors immense, a pu constater Belga sur place.
A la mi-août, la préfecture du département du Nord-Pas-de-Calais a indiqué que 6.901 migrants séjournaient dans la « jungle », mais quelques organisations humanitaires sur place précisaient que le nombre était plus élevé.
Entre 700 et 1.000 mineurs d’âge vivraient dans le camp. Selon un bureau de conseil juridique indépendant « Legal Shelter », qui travaille dans la jungle, deux tiers des enfants sont seuls, sans parents ou tuteurs. L’école laïque du chemin des Dynes, une des plus grandes écoles du camp, parle même de 80% des enfants.
Alors que la partie sud du camp a été évacuée au début de cette année, jamais autant de réfugiés n’y avaient séjourné. « Nous remarquons ces dernières années et derniers mois un afflux énorme de personnes issues de régions en conflit (…) alors que le camp était à la base surtout composé d’Africains », explique Christian Salomé, directeur de l’Auberge des Migrants, la plus grande organisation active sur le camp. « 97% des migrants sont des réfugiés de guerre, seuls 3% sont des réfugiés économiques ».
A la suite de la croissance du camp, la demande en matériel et nourriture augmente. L’Auberge des Migrants conseille aux personnes qui veulent faire des dons, de ne pas se rendre directement au camp mais de passer par des organisations humanitaires, afin que la distribution soit plus facile.
