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Crimée : « Il y a encore une chance de résoudre la crise pacifiquement »

Le Vif

Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a estimé jeudi à l’ONU qu’il y avait « encore une chance » de résoudre la crise avec Moscou pacifiquement, à trois jours du référendum sur le rattachement de la Crimée à la Russie.

Intervenant à l’ouverture d’une session d’urgence du Conseil de sécurité, en présence notamment de l’ambassadeur russe Vitali Tchourkine, il a également accusé Moscou d’avoir « miné les efforts de non-prolifération nucléaire ». Demandant à Moscou de retirer ses renforts envoyés en Crimée et « d’entamer des négociations », il a aussi accusé la Russie de « violer un certain nombre de traités » et de contrevenir à l’article 2 de la Charte de l’ONU sur le non-usage de la force contre un Etat souverain.

Moscou a « miné les efforts de non-prolifération nucléaire », a-t-il poursuivi, expliquant qu’il « serait difficile de convaincre quiconque de ne pas acquérir des armes nucléaires » quand le Mémorandum de Budapest de 1994 est ainsi remis en cause.

La Russie, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont signé en 1994 le « Mémorandum de Budapest » dans lequel ils garantissaient « l’indépendance, la souveraineté et les frontières existantes de l’Ukraine », qui en échange acceptait de retirer toutes les armes nucléaires déployées sur son territoire à l’époque soviétique. Ce conflit « dépasse les frontières de l’Ukraine », a aussi souligné Arseni Iatseniouk, redisant la volonté de Kiev « d’entamer des discussions » avec Moscou pour résoudre cette crise et rejetant « toute forme d’agression militaire ».

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