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Crash : les transporteurs aériens veulent être informés des risques de survol de zones de conflit

Le Vif

Les responsables du transport aérien ont demandé mardi à l’ONU d’arrêter un cadre légal pour l’usage d’armes antiaériennes faisant courir un risque à l’aviation civile, et plaidé pour plus d’information sur les risques pour les compagnies aériennes de survoler des zones de conflit.

Le crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines, abattu par un missile à l’est de l’Ukraine dans une zone tenue par les séparatistes prorusses, faisant 298 victimes le 17 juillet, a précipité une réunion des professionnels du transport aérien sous l’égide de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), une agence de l’ONU.

« Le vol MH17 a peut-être pointé une défaillance dans le système » de la sécurité aérienne, a observé Tony Tyler, directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA).

Mardi, chacun s’est accordé pour reconnaître aux Etats la responsabilité de gérer le risque de leur espace aérien, sachant que l’OACI ne prend pas de mesures de restriction de vol mais peut simplement recommander aux gouvernements d’appeler leurs transporteurs à la prudence.

Toutes les compagnies doivent pouvoir disposer du même niveau d’information afin de déterminer leurs routes aériennes et d’évaluer le risque pour éviter les zones de conflit, où des armes antiaériennes de type missile sol-air peuvent être utilisées.

Les services de renseignement américains avaient par exemple eu connaissance, avant le crash du MH17, d’informations selon lesquelles les séparatistes prorusses disposaient de batteries de missiles.

Le secrétaire général de l’OACI a annoncé la création d’un groupe de travail d’une trentaine de personnes –transporteurs, représentants des gouvernements et des forces armées, aiguilleurs du ciel, pilotes, etc.– qui rendra ses conclusions « d’ici six à huit semaines » pour être soumises au vote des Etats membres de l’OACI en février 2015.

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