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Crash de San Francisco: le pilote était en cours de formation

Le Vif

Le pilote aux commandes du Boeing 777 d’Asiana Airlines qui a raté son atterrissage samedi à l’aéroport de San Francisco était expérimenté mais toujours en cours de formation sur ce genre d’appareils, a annoncé ce lundi la compagnie sud-coréenne.

Lee Kang-Kuk, 46 ans, affiche plus de 9.000 heures de vol mais il n’a navigué que 43 heures sur ce modèle, un des plus gros porteurs au monde. « Il est exact que (M.) Lee était en formation sur Boeing 777 », a déclaré à l’AFP une porte-parole d’Asiana. Le pilote était sous la supervision d’un formateur chevronné qui faisait office de co-pilote, a-t-elle ajouté.

Asiana a par ailleurs admis que l’avion, acheté en mars 2006, avait subi des réparations en juin pour des fuites d’huile sur un moteur. Mais son PDG, Yoon Young-Doo, a d’emblée récusé l’hypothèse d’une avarie technique, affirmant qu’il n’y avait eu « aucun problème mécanique » au moment du crash.

L’avion était trop lent à l’atterrissage Les premières analyses signalent que l’avion volait à trop basse altitude et à une vitesse trop modérée lors de son approche dans la baie de San Francisco.

Le Boeing 777 s’est approché de la piste à une vitesse très inférieure à la normale, ont en effet annoncé dimanche les autorités américaines. La présidente de l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), Deborah Hersman, a également précisé lors d’une conférence de presse que le pilote avait demandé l’autorisation de ne pas atterrir et de reprendre de l’altitude, un peu plus d’une seconde avant l’impact.

Le crash à l’atterrissage du vol 214 d’Asiana Airlines, en provenance de Séoul, a fait deux morts — deux adolescentes chinoises — et plus de 180 blessés, dont six au moins sont toujours dans un état critique.

Mme Hersman a affirmé que les données fournies par les deux boîtes noires — l’une enregistrant les paramètres techniques, l’autre les conversations dans le cockpit — étaient de « bonne » qualité et que le laboratoire de la NTSB à Washington avait pu établir un premier rapport préliminaire.

« Durant l’approche (de la piste d’atterrissage), les données indiquent que l’appareil avait ralenti et que la vitesse était inférieure à la vitesse optimale », a-t-elle expliqué. « Les gaz ont été remis quelques secondes avant l’impact, et les moteurs ont répondu normalement », a-t-elle ajouté.

L’écoute des conversations dans le cockpit a permis d’établir que « la requête de l’un des membres d’équipage pour accélérer a été lancée environ sept secondes avant l’impact. Et l’appel (à la tour de contrôle) pour reprendre de l’altitude est arrivé une seconde et demie » avant que la queue de l’appareil ne heurte le sol, provoquant l’accident.

Mme Hersman a précisé qu’il était « trop tôt pour arriver à une quelconque conclusion. Toutes les options sont sur la table ».

Les équipes de la NTSB devraient rester à l’aéroport de San Francisco environ une semaine pour poursuivre leur enquête.

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