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Course contre la montre au Chili

Comment survivront-ils à plusieurs nouvelles semaines de confinement et de privation ?

Après l’euphorie qui a suivi le signal de vie transmis dimanche par 33 mineurs chiliens et boliviens dont on était sans nouvelle depuis le 5 août, c’est la question qui prévaut désormais parmi les familles, les services de secours et les autorités.

Le gouvernement chilien a même songé à solliciter le concours de la Nasa américaine pour nourrir et maintenir en vie les prisonniers de la mine de cuivre et d’or de San José, à 800 km de Santiago. Il faudra en effet trois ou quatre mois pour creuser, à quelque 700 mètres de profondeur, un conduit suffisamment large pour extraire les hommes, âgés de 19 à 63 ans.

Phénomène paradoxal dans un pays dirigé depuis mars par l’ultra libéral Sebastian Pinera, le gouvernement pris en charge toutes les opérations de secours et mis sur la touche la direction privée de la mine, critiquée pour ne pas avoir appliqué les mesures de sécurité minimales.

Les syndicats espèrent de leur coté que le drame de San José provoquera auprès du président Pinera et de son ministre des Mines, Laurence Golborne, un électrochoc salutaire et qu’ils comprendront que « la logique économique à ses limites », selon la formule du leader syndicaliste Ricardo Calderon.

G.P.

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