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Côte d’Ivoire : un pétrolier français détourné par des pirates

Le Vif

Le navire, battant pavillon luxembourgeois, est manoeuvré par 19 membres d’équipage togolais dont on était sans nouvelles depuis dimanche. Aucune revendication n’est parvenue à son propriétaire, le groupe français Sea-Tankers.

L’acte de piraterie est confirmé. Un pétrolier du groupe français Sea-Tankers, porté disparu depuis dimanche dernier au large de la Côte d’Ivoire, a été victime d’un détournement de la part de pirates, selon le port d’Abidjan.

« Nous n’avons pas reçu de revendication pour l’instant », a déclaré le ministre français des Transports, de la Mer et de la Pêche, Frédéric Cuvillier, lors d’un déplacement près de La Rochelle.

« C’est très préoccupant », a jugé le ministre, soulignant que le ministère français de la Défense était « mobilisé » sans préciser les détails de cette mobilisation. « La sécurité de l’équipage et du bateau restent la première priorité », a souligné à son tour le groupe Sea-Tankers dans un communiqué.

« Le bateau a été détourné dans les eaux internationales […] à plus de 300 kilomètres des côtes ivoiriennes », a précisé de son côté le responsable de la communication du port, Alexis Guié, qui n’a « aucune information » sur les auteurs du détournement.

La piraterie augmente au large de la Côte d’Ivoire

Le Bureau maritime international (BMI) avait expliqué, peu auparavant, que le navire-citerne et ses 19 membres d’équipages togolais ne donnaient plus de signe de vie depuis dimanche.

« Il semble que les pirates se déplacent vers la Côte d’Ivoire car le Nigeria et le Bénin ont augmenté la fréquence de leurs patrouilles dans le Golfe de Guinée », a-t-il ajouté.

« Depuis le dimanche 3 février 2013, aucun contact n’a pu être établi avec le navire-citerne Gascogne battant pavillon luxembourgeois, se trouvant au large de la Côte d’Ivoire », a indiqué de son côté le gouvernement luxembourgeois dans un communiqué. Les autorités luxembourgeoises ont été informées de cet incident par le groupe français Sea-Tankers, propriétaire du navire.

La Côte d’Ivoire relativement préservée par la piraterie en mer

La situation est suivie de très près par la cellule de crise du groupe français concerné et les autorités respectives », a ajouté le communiqué.

En janvier, un pétrolier battant pavillon panaméen avait été victime d’une attaque de pirates à son ancrage d’Abidjan. Début octobre 2012, un tanker grec avait subi une attaque semblable au même endroit.

Jusque-là, la Côte d’Ivoire avait été préservée par la piraterie en mer qui se développe dans le Golfe de Guinée. Fréquente au Nigeria, premier producteur de pétrole d’Afrique, la piraterie a récemment gagné les eaux du Bénin, où les attaques de navires ont explosé en 2011.

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