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Corée du Sud: Moon ira à Pyongyang si les conditions sont « réunies »

Le nouveau président sud-coréen Moon Jae-In s’est dit prêt mercredi à se rendre en Corée du Nord, « si les conditions sont réunies », dans un contexte de crispation avec ce pays reclus doté de l’arme nucléaire.

Les tensions ont rarement été aussi fortes sur la péninsule, la Corée du Nord ayant mené depuis début 2016 deux essais nucléaires et de multiples tests de missiles. M. Moon, qui est favorable à une forme de dialogue avec Pyongyang, a déclaré qu’il oeuvrerait pour la paix. « Si besoin, je partirais tout de suite à Washington », a déclaré à Séoul l’ancien avocat issu du Parti démocratique de centre-gauche, juste après sa prestation de serment. « Je me rendrai également à Pékin et Tokyo, et même à Pyongyang si les conditions sont réunies ».

M. Moon a également déclaré qu’il mènerait des « négociations sérieuses » avec les Etats-Unis et la Chine au sujet du déploiement en Corée du Sud du bouclier antimissile américain Thaad. La Chine ne décolère pas depuis le déploiement de ce système puissant de protection contre les menaces venues du Nord. Pékin le considère comme une menace contre ses propres capacités de dissuasion et pour la sécurité régionale.

La Chine, le plus important partenaire commercial de la Corée du Sud, a adopté une série de mesures contre les entreprises sud-coréennes vues à Séoul comme des représailles économiques et les relations entre les deux pays se sont tendues. Le président américain Donald Trump a laissé entendre récemment que la Corée du Sud devait payer la facture pour le déploiement de Thaad, soit un milliard de dollars, ce qui a déplu à Séoul. Cette annonce a semé le trouble quant aux relations entre Séoul et Washington, son allié qui a déployé 28.500 soldats en Corée du Sud.

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