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Corée du Nord: comprendre la crise

Le Vif

Pyongyang se dit « en état de guerre » contre la Corée du Sud et menace de frapper les Etats-Unis… Faut-il prendre ces déclarations au sérieux? Que révèlent-elles du régime de Kim Jong-Un? Levif.be fait le point.

Des menaces qui trahissent l’angoisse du régime

Pyongyang multiplie depuis plusieurs semaines les déclarations martiales et les mises en garde, notamment contre les Etats-Unis: le régime de Kim Jong-Un dit se tenir prêt à frapper les bases militaires des Etats-Unis dans le Pacifique et sur le continent américain. Plus vulnérable qu’on ne le dit, le pouvoir nord-coréen semble gagné par la fébrilité, sans qu’il faille y voir le signe d’une guerre imminente.

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Une guerre des nerfs avec le voisin du Sud

Entre autres provocations, Pyongyang s’est dit « en état de guerre » avec la Corée du Sud ce samedi, une menace que les Etats-Unis ne minimisent pas. La Corée du Nord avait déjà rompu, début mars, ses accords de non-agression avec son voisin du Sud. Une décision suivie par un discours musclé des Sud-Coréens, qui illustre la guerre des nerfs entre le jeune leader nord-coréen Kim Jong-Un, en quête de crédibilité, et Park Geun-hye, la nouvelle présidente de Corée du sud.

Le mois dernier, un troisième essai nucléaire Mi-février, Pyongyang a procédé à un troisième essai nucléaire après les semi-échecs de 2006 et de 2009. Ce nouveau test a été présenté comme une réponse aux sanctions élargies de l’ONU après le lancement d’une fusée, en décembre, considérée par Washington comme un missile balistique. L’essai a été interprété comme une façon d’impliquer un peu plus les Etats-Unis dans la région, le test intervenant quelques heures avant le discours sur l’Etat de l’Union de Barack Obama.

La Chine arbitre la partie Face à l’escalade nucléaire de Kim Jong-un, Pékin hausse le ton. La Chine semble décidée à punir la Corée du Nord pour son récent essai nucléaire. En février dernier, pour la première fois depuis l’année précédente, Pékin n’a pas fourni de pétrole à Pyongyang. Et ce n’est qu’un début. Car les banques chinoises devraient appliquer les sanctions financières adoptées il y a peu par les Nations unies.

La propagande brûle déjà New York et Obama Sans passer à l’acte, la Corée du Nord ne s’est pas privée d’imaginer New York -et même Barack Obama- anéantis par les flammes. Une vidéo postée sur You Tube représente le rêve d’un jeune Coréen qui s’imagine à bord d’une fusée similaire à celle lancée en décembre par Pyongyang. La caméra montre alors plusieurs pays survolés par l’engin, dont une Corée réunie, puis une ville couverte du drapeau américain aux gratte-ciels ravagés par des bombes. Prémonitoire? Pas sûr…

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