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Conflit en Syrie : la Russie joue son « prestige »

Le Vif

La Maison Blanche a affirmé mercredi que la Russie jouait son « prestige » dans le processus diplomatique qui s’engage sur les armes chimiques en Syrie, à la veille d’une réunion russo-américaine à Genève.

Lors de son point de presse quotidien, le porte-parole du président Barack Obama a en outre concédé que les Etats-Unis abordaient cette nouvelle phase en étant « sceptiques » quant à la sincérité du régime du président syrien Bachar al-Assad.

Principale alliée du gouvernement syrien, la Russie, « après avoir pendant deux ans bloqué les tentatives aux Nations unies de faire rendre des comptes à Assad (…) joue, ou semble montrer qu’elle veut jouer un rôle constructif », a remarqué Jay Carney.

Celui-ci s’exprimait au lendemain d’un discours solennel de Barack Obama, dans lequel le président américain a accepté de laisser une chance à une proposition russe de placer l’arsenal chimique syrien sous contrôle international pour être détruit, éloignant la perspective de frappes américaines immédiates contre le régime Assad.

La proposition de Moscou, acceptée par le gouvernement syrien, « montre que la Russie met son prestige en jeu », a estimé M. Carney. Elle représente « une véritable occasion si elle est couronnée de succès ».

Toutefois, « nous restons évidemment sceptiques vis-à-vis des engagements que prend la Syrie. Le régime Assad n’est pas très fiable lorsqu’il s’agit de respecter ses engagements. Mais il nous faut explorer cette possibilité » d’une solution diplomatique, a encore dit le porte-parole.

Mardi soir, M. Obama avait confirmé que son secrétaire d’Etat John Kerry allait se rendre jeudi à Genève pour rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov afin de discuter de l’application éventuelle du plan de Moscou en Syrie.

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