Condamné à mort pour avoir parlé avec légèreté de Mahomet sur Internet

Un jeune Mauritanien jugé pour apostasie après un écrit considéré comme blasphématoire a été condamné à mort mercredi soir par un tribunal de Nouadhibou (nord-ouest), a indiqué une source judiciaire.

Mohamed Cheikh Ould Mohamed, détenu depuis le 2 janvier, avait plaidé non coupable mardi à l’ouverture de son procès, le premier du genre en Mauritanie. La peine de mort n’est pas abolie dans le pays où, selon Amnesty International, la dernière exécution date de 1987.

Le prévenu, proche de la trentaine, s’est évanoui à l’énoncé du verdict par la Cour criminelle de Nouadhibou avant d’être ranimé et conduit en prison, a affirmé la source sous couvert d’anonymat contactée depuis Nouakchott, la capitale.

L’annonce du jugement a été suivie de bruyantes scènes de joie dans la salle d’audience et à travers la ville de Nouadhibou avec des rassemblements ponctués de concerts de klaxon, a-t-elle ajouté.

A l’audience inaugurale, un juge a rappelé à l’accusé qu’il a été inculpé d’apostasie « pour avoir parlé avec légèreté du prophète Mahomet » dans un article publié brièvement sur des sites internet mauritaniens, dans lequel il contestait des décisions prises par le prophète Mahomet et ses compagnons durant les guerres saintes, selon la même source judiciaire.

Mohamed Cheikh Ould Mohamed avait expliqué que « son intention n’était pas de porter atteinte au prophète, (…) mais de défendre une couche de la population mal considérée et maltraitée, les forgerons », dont il est issu, a-t-elle dit.

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