Combats meurtriers dans l’Est de l’Ukraine

Le Vif

De nouveaux combats meurtriers opposaient dimanche forces ukrainiennes et séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine, mais les recherches des victimes du crash du vol MH17 se poursuivaient en dépit de ces affrontements.

Six civils ont été tués et 13 blessés en 24 heures dans des combats à Donetsk, fief séparatiste de l’est de l’Ukraine que les forces ukrainiennes tentent d’isoler, a-t-on appris dimanche auprès de la mairie. Dans l’autre bastion séparatiste, Lougansk, trois civils sont morts dans les combats en 24 heures, a rapporté dimanche la mairie, qui avait la veille averti d’une situation « au bord d’une catastrophe humanitaire ».

Dans cette ville de 500.000 habitants avant les hostilités, l’eau et l’électricité sont coupés, les communications sont très perturbées et les approvisionnements extérieurs en nourriture et carburants quasi impossibles.

L’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) a fait état samedi soir, sur la foi de témoignages de réfugiés ayant quitté la ville ces derniers jours, « de bombardements à l’artillerie lourde ». « La plupart des magasins sont fermés et les gens commencent à manquer de nourriture », a-t-elle rapporté.

Selon l’organisation, les bombardements s’intensifient en outre aux abords de Donetsk, plus grande ville de cette région industrielle et principal fief des rebelles qui y ont proclamé une « République populaire ». Samedi, des tirs d’artillerie d’origine indéterminée ont détruit plusieurs immeubles et une école. Une correspondante de l’AFP a vu le corps sans vie d’une femme sur les lieux.

Au total, les affrontements dans l’est de l’Ukraine ont fait plus de 1.100 morts selon l’ONU depuis le début en avril de l’offensive de Kiev, qui s’est intensifiée depuis un mois. Les forces ukrainiennes progressent et tentent d’isoler les séparatistes dans leurs bastions de Donetsk et Lougansk.

« Pas de conversation inquiétante dans le cockpit » D’après une première analyse des boîtes noires de l’avion MH17 de la Malaysia Airlines, abattu le 17 juillet dans l’est de l’Ukraine, le pilote n’a abordé aucun sujet inquiétant dans le cockpit. Il n’y a rien de particulier à signaler, a indiqué une source proche de l’enquête à l’édition dominicale du journal malaisien New Straits Times.

L’organisme britannique chargé d’enquêter sur les accidents aériens (AAIB) a analysé les conversations enregistrées entre le pilote et les contrôleurs aériens. « De ce que nous avons pu écouter jusqu’à présent, il n’y a rien de particulier à signaler. La dernière voix à avoir été enregistrée n’était pas celle du pilote. Toutefois, nous n’avons entendu aucun élément qui permette de savoir si les pilotes ont vu ou entendu quelque chose de suspect », a précisé cette source.

Ce qui a provoqué le crash, vraisemblablement une roquette tirée par les insurgés prorusses, a donc dû se dérouler très rapidement, conclut le journal.

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