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Colombie: les Farc tendent la main au président

La guérilla s’est dite prête à dialoguer avec le président colombien afin d’ouvrir les négociations. Peut-être une perspective d’issue pour un conflit qui ronge le pays depuis des années.

Une réponse à la main est tendue du président colombien. La guérilla des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) s’est déclarée prête au dialogue avec le chef de l’État, Juan Manuel Santos, dans un communiqué, signé par son nouveau chef, Timoleon « Timochenko » Jiménez, et publié lundi, sur son site internet (www.farc-ep.co).

« Timochenko » a été nommé chef des Farc le 5 novembre 2011, un jour après la mort de son prédécesseur, Alfonso Cano, abattu lors d’une opération militaire. Après la mort de ce dernier, l’actuel président colombien Juan Manuel Santos avait lancé un appel au dialogue aux Farc.

Il y a des sujets dont « nous aimerions parler à une éventuelle table de négociations », affirme le communiqué, citant notamment les privatisations, la liberté absolue du commerce et de l’investissement et les atteintes à l’environnement. Le conflit en Colombie « n’aura pas de solution tant que nos voix ne seront pas entendues », affirme le dirigeant des FARC.

Le nouveau chef des Farc ne donne pas plus de détails sur sa proposition au président colombien et demande « de reprendre l’ordre du jour d' »El Caguán », en référence au dernier dialogue de paix entre les Farc et le gouvernement colombien, alors dirigé par le président Andres Pastrana, et qui avait échoué il y a près d’une décennie.

Une organisation affaiblie, mais qui reste active La Colombie est victime depuis près de 50 ans, d’un conflit armé impliquant deux guérillas d’extrême gauche: les Farc, la plus importante et l’ELN (Armée de libération nationale) avec des milices paramilitaires d’extrême droite, l’armée et par moments des bandes de narcotrafiquants. La guérilla des Farc, fondée en 1964, compterait encore entre 8.000 et 11.000 combattants, selon les estimations.

L’organisation reste active sur une grande partie du territoire colombien et a tué en 2010, 488 membres de l’armée et la police colombienne selon des données officielles.

LeVif.be avec L’Express.fr

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