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Colombie : 8 morts et 5 disparus dont un journaliste français

Roméo Langlois, correspondant de France 24 en Colombie, a disparu après une attaque des Farc samedi. Il y a eu huit morts pendant cette offensive, et cinq autres personnes sont portées disparues.

Un journaliste français, embarqué avec une patrouille militaire en Colombie, a été porté disparu samedi après une attaque de la guérilla des Farc qui a fait au moins quatre morts dans le sud du pays. Roméo Langlois, correspondant de la chaîne d’information France 24 en Colombie, accompagnait une brigade de l’armée dans le département de Caqueta lors de cette offensive menée par les rebelles marxistes des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).

« Le journaliste était inséré dans une unité militaire qui réalisait une opération anti-drogue lorsqu’ils ont été lourdement pris à partie par les Farc », a déclaré à l’AFP un diplomate de l’ambassade de France à Bogota. « Les autorités recherchent actuellement plusieurs personnes disparues lors de l’attaque, dont le journaliste », a-t-il précisé.

Spécialiste des Farc, Roméo Langlois, âgé d’une trentaine d’année, exerçait depuis environ dix ans en Colombie et plus particulièrement, ces six dernières années, pour le compte de France 24, a-t-on indiqué auprès de la chaîne à Paris. Le journaliste suivait une patrouille de l’armée dans le cadre d’un reportage sur la lutte contre le trafic de drogue et l’activité minière illégale dans ce pays latino-américain, selon des médias colombiens.

Huit morts pendant l’offensive

Quatre membres des forces de l’ordre, trois militaires et un policier, ont été tués par la guérilla lors de cette offensive qui s’est déroulée dans la localité de la Union Peneya, a annoncé à l’AFP une source militaire. « Il y a quatre morts, trois militaires et un policier, ainsi que six disparus, dont un journaliste, un policier et quatre soldats », a-t-elle précisé.

« Un sous-officier, deux soldats professionnels et un membre de la police nationale ont été abattus », ont précisé les autorités militaires dans un communiqué. Quatre soldats ont également été blessés lors des combats, a-t-on ajouté de même source. « Pour le moment sont portés disparus quatre soldats professionnels, un membre de la police nationale et le correspondant de guerre Roméo Langlois, de nationalité française, qui réalisait un reportage », a indiqué un communiqué de l’armée.

Le ministre colombien de la Défense Juan Carlos Pinzon s’est rendu avec des responsables de l’armée dans la zone où se sont déroulés les combats. Cette opération anti-drogue de l’armée colombienne a permis de démanteler cinq laboratoires de fabrication de cocaïne, doté d’une capacité de production de deux tonnes par semaine, ainsi que la saisie de 400 kilos de pâte de coca.

Les Farc comptent encore 9.000 combattants

Dans un premier temps, des médias colombiens avaient fait état de quinze militaires tués. Fondée en 1964, la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), la principale du pays, compte encore 9.000 combattants, essentiellement repliés dans les régions de montagne et de forêt.

L’attaque la plus meurtrière commise cette année remonte au mois dernier quand les rebelles avaient tué 11 militaires dans la localité d’Arauquita, dans l’est du pays, près de la frontière avec le Venezuela. Plus récemment, le groupe rebelle avait abattu cinq militaires vendredi dernier à la frontière entre les provinces du Cauca et du Valle del Cauca, dans le sud-ouest du pays.
Depuis le début de l’année, les Farc ont proposé d’ouvrir des négociations et libéré les derniers policiers et militaires qu’elles retenaient en otage après avoir renoncé officiellement aux enlèvements contre rançon. Mais guérilla et gouvernement s’opposent régulièrement sur les modalités d’un dialogue.

Le vif.be, avec L’Express.fr

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