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Cologne: la police enquête sur seize suspects

La police allemande a indiqué jeudi avoir identifié « seize suspects » et a enregistré 121 plaintes après les dizaines d’agressions de femmes survenues la nuit du Nouvel An à Cologne (ouest) qui ont profondément choqué l’Allemagne.

« La cellule d’enquête ‘Nouvel An’ « , dans laquelle travaillent 80 policiers, « a identifié 16 jeunes hommes (…) en grande partie originaires d’Afrique du Nord » qui « pourraient » être impliqués dans les faits, indique dans un communiqué la police locale, qui ne parle pas en revanche d’interpellations.

La police va procéder à l’examen d’images de vidéosurveillance et de récits de témoins afin de déterminer le degré d’implication de ces hommes, selon la même source. La police indique pour l’instant avoir enregistré 121 plaintes. « Dans environ un tiers des cas, il s’agit de délits à caractère sexuel (…) Dans les autres cas, les enquêtes sont en cours pour des faits de blessures ou de vols », selon la même source.

Le quotidien allemand Bild et l’édition en ligne de l’hebdomadaire Der Spiegel font état par ailleurs d’un procès-verbal de police, rédigé le 4 janvier, soit trois jours après les faits, décrivant le « chaos » le soir du Réveillon à Cologne, alors que la police a été accusée d’incurie. L’auteur du PV, un cadre de police, écrit que « des femmes en pleurs ont rapporté les agressions sexuelles » et que « des victimes et témoins ont été menacés ». « Des policiers et des passants ont pu empêcher que des viols » ne soient commis et « des femmes, accompagnées ou pas, ont essuyé un harcèlement nourri indescriptible », poursuit-il.

La police « n’a pas pu maitriser l’ensemble des événements, des agressions, des délits… parce qu’il y en a eu trop en même temps », résume encore l’officier. La soirée a aussi été marquée par des tirs de feux d’artifice sur la foule rassemblée en centre-ville, qui selon le rapport auraient pu entraîner « des morts ».

Révélées à mesure que s’accumulaient les plaintes de femmes victimes d’agressions sexuelles ou de vols en plein centre-ville, les agressions du Nouvel An à Cologne scandalisent depuis l’Allemagne. Des cas ont aussi été signalés dans d’autres villes, comme Stuttgart ou Hambourg, mais dans une moindre mesure.

Les autorités disent ne disposer à ce stade d’aucun élément impliquant des réfugiés. Les détracteurs de la chancelière Angela Merkel, très critiques envers sa politique migratoire, arguent de témoignages des victimes évoquant des agresseurs d’apparence « nord-africaine » ou « arabe ».

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