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Cleveland : Ariel Castro, un « prédateur sexuel » au passé violent (vidéo)

Le Vif

Inculpé pour séquestration et viol des trois jeunes femmes libérées lundi, Ariel Castro avait tout du voisin parfait. Sa mère, elle, parle de lui comme d’un « malade ».

Le voile se lève peu à peu sur Ariel Castro. Inculpé la séquestration et le viol d’Amanda Berry, Gina DeJesus et Michele Knight, ce résident de Cleveland avait jusque-là tout du bon voisin. Sa fille, Angie Gregg, le décrit même dans une interview à CNN, comme « un homme amical, soigneux et aimant. » Aujourd’hui « il est mort à mes yeux, dit-elle, je me demande comment, pendant tout ce temps, il a pu être si bon envers nous et enlever des jeunes filles, les enfants d’autrui, les prendre à leurs familles et, au fil des ans, ne jamais ressentir assez de culpabilité d’arrêter et de les laisser partir. »

Plusieurs versions sur l’enfant de six ans

Une fois la vérité dévoilée, certains détails sont revenus en mémoire à sa fille: quand elle lui rendait visite, il mettait du temps à ouvrir la porte, lui faisant signe par la fenêtre d’attendre dehors. Parfois, il disparaissait pendant le dîner, mettait la musique exagérément forte. Et ne quittait jamais son domicile plus d’une journée, même pour aller voir sa famille dans l’Indiana.

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Un voisin, Israel Lugo, se souvient également: sa soeur aurait aperçu une fille en pleurs avec un bébé dans les bras, rapporte France Bleu. La même soeur aurait vu Castro, célibataire, transportant de la nourriture pour plusieurs personnes à son domicile. Selon plusieurs témoignages, Ariel Castro sortait avec la petite fille aux aurores pour la faire jouer dans un parc.

Cette enfant soulève des questions. Il y a deux mois environ, Angie Gregg a appris l’existence de la petite Jocelyn, fille d’Amanda Berry, via une photo dans le téléphone de son père. Elle lui trouve une ressemblance avec Emily, sa soeur. Selon lui, c’était la fille que sa petite amie avait eue avec un autre homme. Un ami d’Ariel Castro, Ricky Sanchez, a eu une autre version. Il dit l’avoir vu jeudi dernier avec une fillette, présentée comme sa petite-fille. « Ça m’a semblé étrange car j’avais vu ses enfants, ses petits-enfants et tout le monde sur Facebook », ajoute l’ami.

« J’ai besoin d’aide » écrivait Ariel Castro

La mère d’Ariel Castro parle de son fils comme d’un « malade ». Dans une lettre de 2004, retrouvée chez lui par la police, Ariel Castro affirmait être un « prédateur sexuel ». Plusieurs médias locaux en dévoilent le contenu: « J’ai besoin d’aide, aurait-il écrit, elles sont ici contre leur volonté parce qu’elles ont commis l’erreur de monter dans la voiture d’un total étranger. » « Je ne sais pas pourquoi j’en cherche une autre, j’en ai déjà deux. » Ariel Castro préciserait toutefois qu’il a bien traité les captives. Pour l’heure, selon Le Monde, la police refuse de parler des preuves retrouvées au domicile de Castro.

Le passé violent d’Ariel Castro était déjà connu. Son ex-femme, Grimilda Figueroa, -décédée l’an dernier d’une tumeur au cerveau- avait porté plainte pour violences conjugales. Jaloux, Ariel Castro la soupçonnait de le tromper avec des voisins. Lorsqu’elle quitte le foyer en 1996, avec Anthony -auteur de l’article sur la disparition de Gina DeJesus- et Emily -fragile mentalement, aujourd’hui emprisonnée pour tentative de meurtre sur son enfant de 11 mois-, Ariel garde Angie. Elle fait aujourd’hui le voeu que les gens n’assimilent pas ces actes au reste de sa famille.

Marie Le Douaran

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