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Chypre: un accord sur la réunification possible en 2016

Le Vif

Les dirigeants chypriotes grec et turc ont fait part jeudi de leur espoir de parvenir en 2016 à un accord de réunification de l’île divisée et appelé la communauté internationale à les aider dans leurs efforts de paix.

« Je pense que 2016 pourra être l’année où nous mettrons fin à un statu quo inacceptable », a dit le président de la République de Chypre Nicos Anastasiades au Forum économique mondial à Davos (Suisse). Le dirigeant chypriote turc Mustafa Akinci a également affirmé à Davos que M. Anastasiades et lui allaient « continuer leur tâche difficile pour régler le problème et ouvrir la voie à de nouvelles opportunités économiques ». Les deux dirigeants devaient rencontrer jeudi le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, présent à Davos.

Divisée depuis 1974

L’île méditerranéenne est divisée depuis l’invasion en 1974 de sa partie nord par la Turquie, en réaction à un coup d’Etat nationaliste qui visait à rattacher l’île à la Grèce et qui avait suscité l’inquiétude de la minorité turcophone de l’île. Des dizaines de milliers de Chypriotes ont été déplacés, avec notamment un transfert de populations entre le sud de l’île devenu hellénophone et le nord devenu turcophone.

Les espoirs de parvenir à un accord de paix ont grandi depuis que Nicos Anastasiades et Mustafa Akinci ont repris en mai des négociations de paix sous l’égide de l’ONU, peu après l’élection du dirigeant chypriote turc. M. Akinci dirige la République turque de Chypre-Nord (RTCN), seulement reconnue par Ankara.

Les deux leaders, qui ont intensifié depuis novembre le rythme des négociations, doivent toutefois encore prendre des décisions difficiles sur plusieurs sujets délicats, qui avaient fait capoter les précédentes négociations de paix, comme les arrangements territoriaux, le partage du pouvoir et les droits de propriété.

Tout éventuel accord de paix sera soumis à un référendum. En 2004, un plan de réunification avait été rejeté par les Chypriotes grecs lors d’un référendum alors qu’il avait été approuvé par les Chypriotes turcs.

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