© Reuters

Chine : Xi Jinping le nouveau dirigeant chinois

Xi Jinping a succédé jeudi à Hu Jintao à la tête du Parti communiste chinois (PCC) et donc de la Chine, une puissance mondiale autoritaire en pleine mutation qu’il devra réformer et assainir de la corruption qui la menace.

M. Xi, 59 ans, est apparu devant la presse internationale à la tête du nouveau groupe dirigeant de sept personnes, la « direction collective » qui doit présider aux destinées de la Chine pour les 10 prochaines années. La nomination de l’ancien vice-président Xi Jinping à la tête de l’Etat et du PCC avait déjà été annoncée il y a plusieurs mois. Le vice-Premier ministre Li Keqiang a lui été promu jeudi au sein du cercle des plus hauts dirigeants chinois et se trouve ainsi en position de devenir en mars le prochain chef du gouvernement de M. Xi Jinping. La nouvelle direction suprême du PCC annoncée jeudi a été réduite de neuf à sept membres, selon l’agence Chine nouvelle.

Sous les crépitements des flashs et devant les caméras du monde entier, M. Xi a grimpé sur la scène du Palais du peuple, suivi des six nouveaux dirigeants qui vont former le « saint des saints » du pouvoir chinois, le « comité permanent » du Bureau politique du PCC. Rompant avec la tradition, M. Xi, l’air grave mais souriant, après avoir présenté ses collègues, s’est lancé dans un bref discours dans lequel il a prévenu que lui-même et la nouvelle équipe faisaient face à d' »énormes responsabilités », reconnaissant que le Parti communiste était confronté à de « graves défis », dont la corruption, a-t-il souligné. Les nouveaux dirigeants chinois sont mobilisés pour « assurer une vie meilleure » pour le peuple, a-t-il déclaré. Loin du spectacle et des débordements médiatiques de l’élection présidentielle chez le rival américain la semaine dernière, l’apparition au grand jour de la nouvelle direction du parti unique chinois, au pouvoir depuis 1949, met un point final aux travaux, entourés du plus grand secret, du 18e congrès du PCC, exceptionnellement alourdis par des affaires de corruption et d’abus de pouvoir dans la haute « nomenklatura » communiste. Réuni dans la matinée, le nouveau comité central du PCC, 205 dignitaires élus la veille par les congressistes, devait désigner un nouveau Bureau politique d’environ 25 membres. C’est parmi eux qu’a été choisi le cénacle –réduit de neuf à sept membres- des plus hautes personnalités du régime, au sein duquel M. Xi Jinping va devoir s’imposer au cours des cinq années de son premier mandat, suivi en principe d’un deuxième. En partant, Hu Jintao l’a prié de « faire le ménage » dans la maison Chine, ravagée par la corruption: « Si nous échouons à traiter cette question correctement, elle pourra s’avérer fatale pour le Parti, et même provoquer son effondrement et la chute de l’Etat », a-t-il prévenu. M. Xi Jinping deviendra ipso facto le prochain président de la République populaire en mars prochain.

LeVif.be avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire