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Charlie Hebdo porte plainte après de nouvelles menaces

Le journal satirique Charlie Hebdo a porté plainte jeudi contre X après avoir reçu de nouveaux messages d’insultes et de menaces de mort sur sa page Facebook.

L’enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne, rapportent vendredi plusieurs médias et sites d’informations français, information confirmée par Eric Portheault, coactionnaire du journal à l’AFP.

L’hebdomadaire a reçu depuis le début de l’été une soixantaine de messages d’insultes, certains allant même jusqu’à le menacer d’un nouvel attentat. « Ca ne s’arrête pas », a déclaré Eric Portheault à l’AFP.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour « menaces de morts matérialisées par écrit », a-t-on précisé de source judiciaire. Les investigations concernent plusieurs dizaines de messages, sur la période juillet-août, a-t-on ajouté de même source.

Les menaces auraient débuté après la une du 13 juillet, juste après l’Euro 2016, qui affichait un Antoine Griezmann – la star montante de cette équipe de France – assimilé à un vibromasseur, entouré de supporteurs l’encourageant à les faire: « vibrer! ».

Et les messages haineux auraient repris de plus belle avec la publication mercredi de la caricature d’une homme barbu et d’une femme voilée courant nus sur la plage, assortie du message « Musulmans. Dé-coin-cez-vous! ». L’hebdomadaire satirique serait ainsi menacé d’un nouvel attentat.

« On ne peut pas laisser passer des menaces, des insultes, des propos racistes. C’est impossible. Surtout des menaces de mort. Le 10 août, on nous a dit ‘dans 20 jours, attentat’ « , a fait valoir M. Portheault.

Depuis la tuerie du 7 janvier 2015 qui avait coûté la vie à 12 personnes, ce n’est pas la première que le journal est la cible de telles menaces. Les membres de la rédaction font d’ailleurs toujours l’objet de mesures de sécurité renforcées. Le 22 juin dernier, le parquet de Paris avait ainsi ouvert une enquête après que le journal eut déposé plainte à la suite de plusieurs messages sur sa page Facebook.

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