© Capture d'écran Facebook.

Charlie Hebdo également menacé sur la Toile

Le siège du journal satirique Charlie Hebdo a été incendié dans la nuit de mardi à mercredi, juste avant à la publication d’un numéro spécial baptisé « Charia Hebdo », traitant des élections tunisiennes. La page internet du journal a également été piratée, ainsi que sa page Facebook.

Après l’incendie du siège du journal, peu avant 7h30, la page d’accueil du site internet du journal a été remplacée par une photo de la mosquée de La Mecque en plein pèlerinage, avec ce slogan: « Not god but Allah » (« Pas d’autre Dieu qu’Allah »).

Le pratage a été revendiqué ce jeudi par une grope de hackers turcs Akincilar dans un message transmis au Nouvel Observateur . Ils ont revendiqué leur démarche comme étant « une lutte contre une publication qui attaque [leurs] croyances et [leurs] valeurs morales ». Ils affirment également n’avoir « rien à voir avec l’agression au cocktail Molotov » des locaux de Charlie Hebdo.

Akincilar se serait donné pour « mission » de « lutter contre les publications qui attaquent nos croyances et nos valeurs morales et qui proposent des contenus pornographiques et satanistes », mais aussi « les publications adversaires à la Turquie ».

L’hébergeur menacé de mort

Le site internet du journal demeure inaccessible en raison de menaces de mort adressées à l’hébergeur, selon Valérie Manteau, journaliste et responsable du site.

A la suite du piratage du site la société Bluevision, qui gère l’hébergement, l’avait mis hors service. Depuis, la société, basée en Belgique, « ne veut pas le remettre en ligne » car celle-ci « a reçu des menaces de morts », a expliqué Valérie Manteau. « Soit la police les rassure et on parvient à les convaincre de le remettre en ligne, soit on change d’hébergeur », a-t-elle ajouté.

Facebook envahi de spams

Mais la page la page Facebook du journal a également été envahie de « spams islamistes appelant à la haine », peut-on lire sur le mur de Charlie Hebdo. La première page du numéro intitulé « Charia Hebdo », représentant une caricature de Mohammed, avait été diffusée sur le réseau social vers 21h mardi soir.

Ironie du sort, c’est Charlie Hebdo qui s’est fait ensuite censurer par Facebook en raison d’une « infraction à la Déclaration des droits et responsabilités publiée par Facebook ». Pour preuve, le journal a publié une capture d’écran de l’avertissement de Facebook.

Ainsi, Charlie Hebdo se voit menacé de se faire résilier son compte en cas de récidive. « Facebook prétend censurer Charlie. Cherchez l’erreur », commente le journal sur son propre mur.

Valérie Manteau a également souligné que la page Facebook de Charlie Hebdo serait bientôt fermée aux commentaires extérieurs. « La police est en train de récupérer des données sur ceux qui ont posté des menaces de mort. Dès qu’ils auront fini, on fermera la page aux commentaires », a précisé Valérie Manteau.

Le Vif.be

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