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CETA: le Canada reste prudent tout en saluant l’accord entre les parties belges

Le Vif

Le gouvernement canadien s’est réjoui jeudi de l’accord entre parties belges pour une position commune sur le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (CETA), mais restait prudent face aux prochaines étapes avant une éventuelle ratification.

« Si cela se concrétise, c’est une excellente nouvelle, y compris pour la francophonie », a déclaré le chef de la diplomatie canadienne Stéphane Dion, se disant « prudemment optimiste ».

En marge d’une conférence ministérielle à Paris sur le maintien de la paix en environnement francophone, son homologue français Jean-Marc Ayrault a abondé dans son sens: « si c’est confirmé, nous nous en réjouissons ».

À Ottawa, la ministre du Commerce international Chrystia Freeland s’est félicité de ce « développement positif » tout en soulignant qu' »il reste du travail à accomplir ».

Le gouvernement fédéral belge tentait depuis plusieurs jours de convaincre la région francophone de Wallonie, la région de Bruxelles-Capitale et la Communauté linguistique française de revenir sur leur veto, qui bloque la signature de ce traité par la Belgique et, en conséquence, par l’Union toute entière.

La position commune belge pourrait permettre aux Européens de signer ce traité de libre-échange (CETA), malgré un calendrier incertain.

Après avoir mené des négociations de la dernière chance, la ministre Freeland avait quitté samedi les dirigeants belges et européens en constatant, « très déçue », l’incapacité de l’UE à ratifier ce traité commercial négocié depuis 2009.

« Il reste des étapes supplémentaires avant la signature. Le Canada a fini sa part du travail », a cependant observé jeudi matin Chrystia Freeland, citée par un porte-parole.

« Je suis prudemment optimiste, chat échaudé craint l’eau froide », a ajouté de son côté Stéphane Dion. « Nous prouverons qu’il est possible de commercer et d’avoir des politiques progressistes pour l’environnement, la santé, les politiques sociales », a asséné le chef de la diplomatie canadienne.

La ministre canadienne du Commerce international a conclu que son gouvernement « demeure prêt à signer cet important accord quand l’Europe le sera aussi ».

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