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Centrafrique: une journaliste française « assassinée »

Le Vif

Une photojournaliste française, Camille Lepage, a été tuée alors qu’elle effectuait un reportage en République centrafricaine (RCA), a annoncé mardi dans un communiqué le président français François Hollande. La jeune femme était âgée de 26 ans et était représentée par le studio Hans Lucas.

« La dépouille mortelle de Mme Lepage a été trouvée lors d’une patrouille de la force Sangaris, à l’occasion d’un contrôle effectué sur un véhicule conduit par des éléments anti-balaka, dans la région de Bouar » (Ouest), poursuit le texte.

La jeune femme menait ces derniers temps « un travail en profondeur sur un groupe armé », a indiqué Wilfrid Estève, un des responsables de la plateforme de diffusion Hans Lucas, sans plus de précision. D’après lui, elle était partie il y a deux ans s’installer au Soudan du sud, d’où « elle rayonnait sur toute la région » qu’elle « connaissait très bien ».

Le président Hollande « a demandé l’envoi immédiat sur le site du drame d’une équipe française et de la police de la force africaine déployée en RCA ». Il a assuré que « tous les moyens nécessaires seront mis en oeuvre pour faire la lumière sur les circonstances de cet assassinat et pour retrouver les meurtriers de notre compatriote ».

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a, de son côté, fait part de sa « très vive émotion » à l’annonce de ce décès. « Il ne saurait y avoir d’impunité pour ceux qui, à travers les journalistes, s’en prennent à la liberté fondamentale d’informer et d’être informé », a-t-il fait savoir depuis les Etats-Unis.

Obama sanctionne Bozizé, Djotodia et trois autres responsables

Le président des Etats-Unis Barack Obama a décrété mardi des sanctions contre les anciens dirigeants centrafricains François Bozizé et Michel Djotodia ainsi que trois autres responsables, accusés par la Maison Blanche de contribuer aux violences en Centrafrique.

Ce décret, qui suit de trois jours des sanctions annoncées par le Conseil de sécurité de l’ONU contre trois de ces cinq responsables, veut faire passer le « message fort que l’impunité ne sera pas tolérée et que ceux qui menacent la stabilité de la République centrafricaine devront faire face à des conséquences », a affirmé le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney.

Outre MM. Bozizé et Djotodia, le décret présidentiel concerne le coordinateur des milices anti-balaka Levy Yakété et deux dirigeants de l’ex-coalition rebelle Séléka, Nourredine Adam et Abdoulaye Miskine.

Aux termes du décret, ces cinq responsables verront leurs éventuels biens aux Etats-Unis gelés. M. Obama a en outre décidé de mettre en place un cadre de sanctions potentiellement plus étendues, en constatant que la situation en Centrafrique constitue « une menace (…) contre la sécurité et la politique étrangère des Etats-Unis ». « Nous exhortons toutes les parties à mettre fin aux violences, à faire en sorte que justice soit rendue et que ceux qui ont commis des violations des droits de l’homme rendent des comptes », a ajouté M. Carney dans un communiqué.

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