Toussaint Kongo Doudou, ministre des Affaires étrangères centrafricain. © REUTERS/Eduardo Munoz

Centrafrique: des Casques bleus mauritaniens accusés à leur tour de viol

Une jeune femme affirme avoir été droguée et violée par un ou des Casques bleus en Centrafrique, indiquent mercredi l’ONU et Amnesty International, qui évoquent respectivement une victime âgée de 16 ans ou 19. Dans ce nouveau cas, qui se serait produit le 30 septembre à Bambari (sud), ce sont des Casques bleus envoyés par la Mauritanie au sein de la Minusca qui sont suspectés, selon Amnesty International. L’ONU a demandé au pays contributeur d’enquêter sur ces allégations.

La victime a raconté avoir été droguée en buvant un thé à un point de contrôle et s’être réveillée plusieurs heures après presque nue.

Ce n’est pas la première fois que des abus sexuels perpétrés par des Casques bleus en Centrafrique sont rapportés. Une délégation de plusieurs centaines de Casques bleus du Congo-Brazzaville, présents sur place dans le cadre de la Minusca, a ainsi été rapatriée durant l’été, après des plaintes au sujet du comportement de ses plus de 600 soldats. La décision de les renvoyer avait été annoncée en juin. Outre des agressions sexuelles, les soldats congolais étaient accusés de trafiquer du carburant et de manquer de discipline. En 2016, 120 soldats de ce même contingent avaient été renvoyés à la suite d’accusations d’abus sexuels sur plusieurs victimes, dont des enfants.

La Centrafrique a basculé dans l’anarchie en 2013 avec le renversement de l’ancien président François Bozizé par des groupes armés Séléka pro-musulmans, entraînant une contre-offensive des milices à majorité chrétienne anti-balakas. Récemment, et malgré la présence de milliers de Casques bleus de la Minusca, une résurgence inquiétante de violences dus à des groupes armés a été observée.

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