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Celac: l’Amérique latine prône « l’unité dans la diversité », à distance des Etats-Unis

Le Vif

Le 2e sommet de la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac) devait adopter mercredi une « Déclaration de La Havane » marquant « l’unité dans la diversité » de ses 33 pays membres et appelant notamment les Etats-Unis à mettre fin à sa politique d’hostilité à l’égard de Cuba.

Dans la matinée, la Celac a « solennellement » proclamé la région « zone de paix », les 33 pays prenant ainsi l’engagement de « renoncer à l’usage ou la menace de l’usage de la force » pour régler leurs différends frontaliers.

Les délégués ont travaillé jusque tard dans la nuit de mardi à mercredi pour finaliser les quelque 80 points d’une déclaration qui devrait fixer des objectifs ambitieux en matière de justice sociale, de développement durable et d’intégration régionale. « La création d’un espace politique commun est primordiale afin d’avancer vers notre objectif de paix et de respect entre nos nations, afin de dépasser les obstacles naturels et ceux qui nous sont imposés », a affirmé Raul Castro à l’ouverture du sommet, en une référence discrète à la politique américaine envers Cuba.

Le régime communiste cubain a reçu de nombreuses marques de solidarité que la déclaration finale devrait traduire en condamnant le sévère embargo économique et financier imposé par Washington à Cuba depuis plus d’un demi-siècle et l’inscription de l’île communiste sur la liste des pays soutenant le terrorisme établie chaque année par le département d’Etat américain.

Certains points de la déclaration finale ont fait l’objet d’âpres débats à huis clos. De vifs échanges ont ainsi opposé les présidents d’Haïti Michel Martelly et de la République dominicaine Danilo Medina – qui partagent la même île – sur les thèmes migratoires. Cuba et Panama ont eu des mots sur une déclaration sur l’ex-président vénézuélien Hugo Chavez, principal fondateur de la Celac en décembre 2011 et décédé en mars 2013, en hommage auquel une minute de silence à été observée mardi à l’ouverture du sommet. La proposition vénézuélienne d’accueillir au sein de la Celac Puerto Rico, « Etat libre associé » aux Etats-Unis a également fait l’objet de longues discussions. Mais personne n’a quitté la table de négociations, notaient plusieurs diplomates sud-américains, signe que la volonté d’unité a prévalu sur les divergences politiques.

Lors de cette cérémonie, Raul Castro devait transmettre la présidence annuelle de la Celac à la présidente du Costa-Rica, Laura Chinchilla, en présence du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.

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