Bernard Cazeneuve © AFP

Cazeneuve souhaite une « Europe ouverte » mais pas « offerte »

Le nouveau Premier ministre français Bernard Cazeneuve a dit mardi croire en une « Europe ouverte » et pas « offerte », soulignant ainsi la nécessité pour l’Europe de « défendre ses intérêts dans la mondialisation ».

« L’Europe doit défendre ses intérêts dans la mondialisation », a affirmé M. Cazeneuve lors d’un discours à l’Assemblée nationale pour présenter la politique générale de son gouvernement dans les cinq mois à venir, avant la présidentielle de 2017.

« Je crois à l’Europe ouverte. Je refuse l’Europe offerte », a-t-il poursuivi, en demandant à ce que « les accords commerciaux » garantissent « la loyauté des échanges, la réciprocité dans l’accès aux marchés publics, la prise en compte des normes sociales et environnementales ».

« C’est pour cela que nous avons clairement dit non au traité transatlantique », le projet controversé de traité de libre-échange transatlantique (TTIP) entre les États-Unis et l’Europe, a-t-il dit.

« C’est aussi pour cela que nous avons accepté l’accord avec le Canada qui fait droit à toutes nos demandes », a ajouté M. Cazeneuve.

Cet accord entre l’UE et le Canada, nommé CETA, a été signé dans la douleur le 30 octobre, à l’issue d’un laborieux compromis.

Se définissant comme un « Européen convaincu » mais aussi « exigeant », M. Cazeneuve a appelé l’Europe à apporter « des réponses plus efficaces à la crise migratoire » et à « agir au service de la croissance durable et de l’emploi » grâce à l’augmentation de la capacité et de la durée du « plan Juncker » en faveur de l’investissement entérinée la semaine dernière.

M. Cazeneuve a aussi insisté sur la protection des « droits des travailleurs », en épinglant les « fraudes au détachement » qui sont « délétères » pour le modèle social français.

« Nous poursuivrons le combat de la France pour obtenir une révision ambitieuse de la directive de 1996 sur le détachement des travailleurs, en traquant en particulier les sociétés boîtes-aux-lettres », a ainsi promis le Premier ministre.

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