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Carla Bruni s’investit de façon « humaine » dans la campagne

L’épouse du président candidat se montre de plus en plus, mais refuse d’endosser un rôle politique. Elle qui se définit comme « une ménagère de moins de 50 ans » ne le voit que d’un regard amoureux. Enfin en apparence.

La question est posée dans un entretien à 20 minutes le 16 février, dès l’officialisation de la candidature de son mari : « Vous investirez-vous dans cette campagne? » La réponse est limpide : « Bien sûr, je m’investis. Pas de façon professionnelle, mais humaine. »

« Humaine », ou même « personnelle ». Depuis un mois, Carla Bruni-Sarkozy a beaucoup pris la parole, s’est montré au premier rang des grands meetings, et distillé quelques confidences sur le caractère de son mari. Avec un objectif clair: prolonger la stratégie d’humanisation.

Tout passe alors par le prisme sentimental. Sarkozy envisage la défaite? « Je peux vous dire que je me lève tous les matins et me couche tous les soirs avec lui et qu’il y a peu de gens qui ont aussi peu de doutes », répond Carla Bruni. Peut-il sauver la France de la faillite? « Il est très bon… Quand je vois ce qu’il se passe en Grèce, j’ai peur. J’ai moins peur en me disant que c’est lui le président », assure-t-elle dans un entretien à TV magazine.

Dans cette même interview, la première Dame se définit comme une « ménagère de moins de 50 ans », donnant à ses jugements sur l’action présidentielle un regard dénué de toute opinion politique.

Pourtant, l’objectif relève bien du storystelling: placer la campagne sur un terrain personnel. Et sur ce point, le couple Sarkozy est complémentaire. Quand Nicolas promet d’arrêter la politique en cas de défaite en mai prochain, Carla évoque dans TV magazine l’hypothèse de partir au bout du monde pour une émission de télé: « Je trouve Rendez-vous en terre inconnue absolument extraordinaire ! (…) Je rêve d’y participer ! Je l’ai d’ailleurs dit à mon mari, qui a levé les sourcils en signe d’étonnement… »

« J’ai peur euh… qu’il meure »

Et lorsque Nicolas débute un mea culpa mardi, sur le plateau de France 2, Carla verse également dans la repentance, 48 heures plus tard, sur France 5: « Je fais beaucoup d’erreurs. J’ai évité la boulette magistrale parce que je fais très attention, mais j’ai très peur. » Dans la même émission, C à vous, elle n’a d’ailleurs pas manqué d’user une nouvelle fois de sentimentalisme : « Il a un sens du devoir, Nicolas, inimaginable. Il n’arrête jamais. Il travaille tout le temps, il travaille tout le temps, il travaille 20h par jour. J’ai peur heu… qu’il meure ! » Qu’il meure, oui, vous avez bien lu.
Enfin, puisque Nicolas Sarkozy est désormais, le candidat du peuple, il faut bien donner le change. Carla Bruni aime donc, pêle-mêle: L’Amour est dans le pré, le Tour de France, Fort Boyard et le Téléthon, « une émission formidable ». Comme mon mari, aurait-elle pu ajouter, au cas où nous n’aurions pas compris.

Matthieu Deprieck

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