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Burundi : « Les tensions ont atteint à présent leur point de rupture à Bujumbura »

Le Vif

Le Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, M. Zeid Ra’ad Al Hussein, est « très alarmé » par les derniers développements de la situation au Burundi, a déclaré mardi à Genève une porte-parole des Nations Unies.

« Le pays semble avoir franchi un pas de plus vers la guerre civile« , a ajouté le Haut-Commissaire, alors que près de 90 personnes ont été tuées vendredi pendant et après des attaques coordonnées contre trois camps militaires au Burundi, selon un bilan de l’armée. « Les tensions ont atteint à présent leur point de rupture à Bujumbura« , a encore indiqué le Haut-commissaire, cité par sa porte-parole.

Plus que jamais, a ajouté le Haut-commissaire, il y « a un besoin urgent d’une action décisive de la communauté internationale pour mettre fin à cette violence insensée« . « Nous ne pouvons pas tourner le dos à la population du Burundi, à ce moment crucial de leur histoire« , a-t-il conclu.

Un projet de résolution, qui sera examiné jeudi au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, appelle au déploiement « en urgence » d’une mission au Burundi pour enquêter sur de possibles violations dans ce pays en proie à une crise politique majeure depuis fin avril et l’annonce de la candidature controversée du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat.

La résolution sera débattue lors d’une session extraordinaire du Conseil à Genève, saisi par les Etats-Unis pour examiner la situation au Burundi où des centaines de personnes ont été tuées et plus de 200.000 ont fui le pays depuis le début de cette crise.

Cette crise fait craindre à la communauté internationale le retour de violences à grande échelle dans ce petit pays des Grands Lacs à l’histoire post-coloniale jalonnée de massacres entre Hutu et Tutsi et qui a subi une guerre civile entre 1993 et 2006.

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