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Burkina Faso: Hollande appelle au transfert rapide du pouvoir aux civils

Le président français François Hollande a appelé lundi à ce que le pouvoir soit transféré aux civils « dans les prochaines heures » au Burkina Faso pour que ces nouvelles instances organisent des élections dans la foulée.

En marge d’un déplacement au Canada, M. Hollande a indiqué que la France avait fait en sorte que « l’évacuation (du président) Blaise Compaoré puisse se faire sans drame » mais « sans y participer » elle-même, quand le président burkinabè a été chassé vendredi par une mobilisation populaire massive et a trouvé refuge en Côte d’Ivoire.

M. Hollande a insisté sur les deux points essentiels de la politique française dans ce type de crise politique en Afrique: d’abord, « saluer les peuples quand ils arrivent à maîtriser ces situations » et ensuite « faire en sorte que des élections puissent avoir lieu ». « Pour qu’elles puissent se tenir, il faut que ce soit un pouvoir civil qui puisse le faire, ce qui normalement doit être mené à bien dans les prochaines heures » au Burkina Faso, a-t-il ajouté.

« Dès le début de cette crise, la France a joué son rôle et mis en garde » le président burkinabè, a déclaré M. Hollande en soulignant lui avoir conseillé par écrit « de ne pas engager (…) la révision de la Constitution, qui pouvait l’exposer à une incompréhension et un rejet, ce qui s’est d’ailleurs produit ».

Avec une situation qui se dégradait au fil des heures, « j’ai fait une déclaration (vendredi) demandant à Blaise Compaoré de prendre les bonnes décisions, c’est-à-dire de partir. C’est ce qu’il a fait dans les heures qui ont suivi », a poursuivi le président français.

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