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Brexit : « une opportunité en or » pour devenir le « partenaire privilégié » des Etats-Unis

Le Vif

Le ministre des Affaires étrangères espagnol Jose Manuel Garcia-Margallo a envisagé vendredi un éventuel départ du Royaume-Uni de l’Union européenne comme « une opportunité en or » pour devenir le « partenaire privilégié » des Etats-Unis en Europe.

« Un énorme effort a été réalisé pour intensifier les relations avec les Etats-Unis car si le Royaume-Uni s’en va, l’Espagne a une opportunité en or de devenir le partenaire privilégié des Etats-Unis en Europe et ce n’est pas une petite affaire », a déclaré le ministre, réputé pour son franc-parler, à la radio publique RNE.

« Il y a du pour et du contre », a-t-il poursuivi au sujet du Brexit: « J’ai défendu la position du Royaume Uni (…) et j’ai dit que s’il partait (de l’UE, ndlr), Dieu nous en préserve, les 19 pays qui partageons la monnaie, nous devrons faire un pas de géant en avant vers la fédéralisation des Etats-Unis d’Europe, pour que la sortie du Royaume-Uni ne soit pas intérprétée comme le début du dégel (délitement) du projet européen ».

Signe de cette volonté de rapprochement avec les Etats-Unis qui comptent plus de 17,4% d’hispanophones (selon le Bureau du recensement en 2010), les rois d’Espagne se sont rendus à Washington en septembre 2015.

L’Espagne a aussi autorisé en mai 2015 une base américaine permanente sur son territoire d’où une force d’intervention des Etats-Unis comptant 2.200 hommes pourrait être déployée pour répondre à des crises sur le continent africain.

« Il est vrai qu’un (Brexit) nous donnerait l’occasion d’avoir un rôle encore plus important que celui que nous avons avec les Etats-Unis », a-t-il dit.

« Et n’oubliez pas, a aussitôt ajouté le ministre, que dès le lendemain, nous parlerons de Gibraltar », territoire britannique de 6 km2 situé à l’extrême-sud de l’Espagne, objet d’une vieille dispute entre les deux pays.

Une petite menace au lendemain d’une mise en garde plus sérieuse de la France, sur les milliers de migrants qui pourraient arriver en Grande-Bretagne en cas de Brexit.

Les Britanniques voteront le 23 juin sur le maintien de leur pays dans l’UE.

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