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Brexit : trois mois après, le Royaume-Uni toujours dans le flou

Le Vif

C’était il y a trois mois, les Britanniques votaient en faveur d’une sortie de leur pays de l’Union européenne. Depuis, la situation est loin d’être claire.

Un Brexit à la forme indéterminée

Le Brexit aura bien lieu, mais sous quelle forme ? La réponse reste encore floue. La Première ministre Theresa May souhaite un accord « spécifique », « sur mesure », comme c’est le cas pour des pays comme la Norvège ou la Suisse. Mais le ministre en charge du Brexit, David Davis, l’assure, le Royaume-Uni n’a pas l’intention de rester dans l’UE « en douce », mais bel et bien d’en sortir.

Les membres du gouvernement sont divisés : les partisans d’un Brexit « dur », qui veulent une sortie rapide de l’UE et du marché unique pour reprendre le contrôle des frontières et limiter l’immigration, et ceux qui sont favorables à un Brexit plus « soft », avec un certain degré d’accès au marché unique et un certain degré de contrôle de l’immigration.

Début 2017, pas avant

Du côté des membres de l’UE, on est prêt. C’est ce qu’ont déclaré les 27 à l’issue du Sommet de Bratislava. Côté britannique, on semble un peu plus frileux à sauter le pas. Pour enclencher le Brexit, le Royaume-Uni doit activer l’article 50 du Traité de Lisbonne. Mais quand cela aura-t-il lieu ? « Nous discutons avec nos amis et partenaires européens dans l’objectif d’envoyer la lettre de l’article 50 au début de l’année prochaine« , a déclaré cette semaine Boris Johnson, ministre des Affaires étrangères.

Il a été rapidement recadré par un porte-parole de Theresa May, qui a répété que « la position du gouvernement n’a pas changé, nous ne déclencherons pas l’article 50 avant la fin 2016 et nous utiliserons ce temps pour préparer les négociations. »

Finie la libre circulation des Européens ?

Un des principes phares de l’Union européenne est la libre circulation des personnes, notamment des ressortissants européens à travers les différents pays membres. Ce n’est cependant pas une chose que le Royaume-Uni tend à conserver en effectuant sa sortie. Selon les médias britanniques, il serait envisagé de n’offrir un permis de travail qu’aux candidats européens ayant déjà un emploi, mais rien n’est confirmé pour l’instant. Theresa May pense pouvoir assurer le statut de ceux qui sont déjà au Royaume-Uni, mais ne promet rien pour ceux qui arriveront entre aujourd’hui et la sortie effective du pays.

Quid de l’Ecosse ?

Suite au résultat du référendum, la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon avait fait part de son désir de réorganiser un référendum sur l’indépendance de l’Ecosse. Ce n’est pas du goût de Theresa May, qui souhaite impliquer l’Ecosse dans les négociations sur le Brexit. La Première ministre britannique veut défendre avant tout l’unité du Royaume-Uni. Mais le gouvernement écossais planche tout de même sur l’organisation d’un référendum, au cas où.

(avec AFP)

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