Michel Barnier © AFP

Brexit: « Nous n’accepterons pas que le Royaume-Uni revienne sur ses engagements »

Le Vif

Les engagements pris par les Britanniques et les Européens pour boucler la première phase des négociations sur le Brexit « doivent être respectés », a souligné Michel Barnier. « Nous n’accepterons pas que le Royaume-Uni revienne sur ses engagements. »

La Commission européenne et le Royaume-Uni sont tombés d’accord vendredi sur les modalités de leur divorce après des mois de discussions tendues.

Les engagements pris par les Britanniques et les Européens pour boucler la première phase des négociations sur le Brexit – le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne – « doivent être respectés », a souligné mardi le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, à l’issue d’une réunion rassemblant les ministres de l’Union en charge des Affaires européennes à Bruxelles. « Nous n’accepterons pas que le Royaume-Uni revienne sur ses engagements », a-t-il insisté.

Les deux parties ont trouvé un terrain d’entente sur la facture que le Royaume-Uni devra payer pour solder ses comptes envers l’UE, la préservation des droits des expatriés de chaque côté de la Manche et sur l’épineuse question de la frontière entre la République d’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord. Sur ce dernier point, les Européens ont notamment obtenu la garantie qu’il n’y aurait pas de frontière « dure » entre les deux territoires.

« Je pense que chacun doit encore rester extrêmement prudent et garder son calme », a toutefois déclaré M. Barnier mardi. « Même si le Conseil européen devait reconnaître vendredi que des progrès suffisants ont été réalisés (ce qui permettrait d’entamer la deuxième phase de négociations, notamment sur les questions commerciales; NDLR), nous n’aurons un accord définitif que si les engagements politiques assumés par la Première ministre britannique Theresa May sont respectés », a-t-il poursuivi.

« Nous serons extrêmement vigilants. Nous n’accepterons pas de recul. (…) Tous les points qui figurent dans le premier accord sont clôturés en ce qui nous concerne. »

Dimanche, le ministre britannique David Davis avait toutefois affirmé que l’accord de principe n’était pas contraignant. « C’était surtout une déclaration d’intention » plutôt que « quelque chose de juridiquement contraignant », avait-il estimé.

Mardi, le conservateur a cependant précisé qu’il souhaitait que l’accord actuel soit traduit aussi rapidement que possible en un texte légalement contraignant.

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