Theresa May. © REUTERS

Brexit: le Royaume-Uni va-t-il payer plus cher que prévu ?

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Les ministres britanniques en faveur du Brexit devraient faire pression sur la Première ministre pour obtenir davantage de détails sur le règlement financier et les futures relations commerciales entre l’UE et le Royaume-Uni.

Combien le Brexit va-t-il coûter au Royaume-Uni ? La Première ministre britannique Theresa May est sous pression depuis plusieurs semaines. Parmi les sujets qui fâchent : la facture du divorce entre son pays et l’Union européenne. Et pour cause : Philip Hammond, son ministre des Finances, a déclaré ce week-end que le Royaume-Uni était « prêt » à augmenter son offre. Son interview dans une émission de la BBC relance les spéculations quant au coût total. Theresa May serait prête à payer 20 milliards d’euros pour lancer les négociations commerciales. Il se dit qu’elle pourrait également mettre 20 milliards supplémentaires sur la table. Une supposition qui promet un nouvel affrontement cette semaine sur cette épineuse question.

Les ministres doivent en effet se réunir ce lundi pour décider d’une date butoir pour résoudre les problèmes concernant le règlement financier du Brexit, au risque de mettre à mal les futures relations commerciales entre les deux parties, explique The Guardian. Boris Johnson, ministre des Affaires étrangères, et David Davis, ministre du Brexit, exhortent tous deux leur Première ministre à ne pas trop céder de terrain sur le règlement financier sans avoir de garanties sur le commerce. Les ministres soutenant le Brexit sont supposés faire pression en coulisses pour s’assurer que le Royaume-Uni a une idée claire de la future relation commerciale souhaitée avant de parler du montant de l’addition. Leur plus grande crainte : signer pour une somme élevée dans le cadre de l’accord de retrait de l’UE, et se retrouver plus tard avec un accord insatisfaisant sur la relation future entre les deux parties, sans pouvoir revenir sur le règlement financier.

A l’heure actuelle, il y a un accord britannique sur la période de transition de deux ans après le départ de l’UE (en mars 2019), mais rien n’a encore été convenu sur ce à quoi devrait ressembler la future relation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, notamment en termes de commerce.

Theresa May sera donc à nouveau sous pression cette semaine alors que le Brexit continue à soulever des tensions au sein de son cabinet et vis-à-vis de certains de ses ministres et de sa stature de Première ministre. Elle doit également faire face aux batailles parlementaires qui se poursuivent sur les différentes lois britanniques liées au retrait de l’UE.

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