© Getty Images/iStockphoto

Brexit : l’Irlande du nord juge « inacceptables » les projets de l’UE

Le Vif

Le parti nord-irlandais unioniste, allié du gouvernement de la Première ministre britannique Theresa May, a jugé mardi « inacceptable » la position de l’UE sur l’avenir de la frontière irlandaise, après une rencontre avec le négociateur de l’Union Michel Barnier à Bruxelles.

Malgré une réunion « très ouverte et constructive » avec un interlocuteur « réceptif », Arlene Foster, cheffe de file du Parti unioniste démocrate (DUP) de la province britannique, a fait part de son rejet du projet de traité de retrait du Royaume-Uni, présenté la semaine passée par la Commission.

« Le projet actuel du texte juridique présenté par l’UE n’est une traduction ni fidèle, ni équitable » du compromis trouvé début décembre entre le Royaume-Uni et l’UE à 27, a déclaré Mme Foster lors d’une conférence de presse.

Le DUP, pro-britannique, affirme qu’il ne peut pas accepter un document qui sous-entend que l’Irlande du nord doit rester dans une union douanière avec le reste de l’UE après le Brexit si aucune autre solution n’est trouvée pour empêcher le retour d’une frontière physique avec l’Irlande, pays qui reste membre de l’UE.

« Nous trouvons (le document) inacceptable et le gouvernement (britannique) le trouve inacceptable », a insisté l’ancienne Première ministre de l’Irlande du nord.

Sur Twitter, Michel Barnier a indiqué à l’issue de cette rencontre que l’UE « cherch(ait) des solutions pratiques pour éviter une frontière dure, dans le respect complet du statut constitutionnel de l’Irlande du nord, comme stipulé dans l’accord du Vendredi saint ».

Signé en 1998, cet accord avait mis fin à trois décennies d’affrontements sanglants entre nationalistes et unionistes nord-irlandais en renforçant les liens entre les deux territoires.

Le projet de traité rédigé par l’UE –et qui doit encore être discuté par les 27 avant d’être négocié avec Londres– a pour objectif d’organiser le départ britannique, en prévoyant notamment son règlement financier et celui du sort des expatriés de part et d’autre.

Pour éviter le retour des contrôles à la frontière entre l’Irlande et l’Irlande du nord, le document européen prévoit la possibilité de mettre en place « un espace règlementaire commun » incluant l’UE et l’Irlande du Nord, « sans frontières intérieures ».

Mardi, Mme Foster a exhorté Theresa May à produire une version britannique de ce projet de traité avec des solutions « raisonnables » et « imaginatives », rappelant que la plupart des échanges commerciaux de l’Irlande du nord se faisait avec le reste du Royaume-Uni.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire