Michel Barnier © REUTERS

Brexit: Barnier veut des clarifications sur la facture du divorce d’ici deux semaines

Le Vif

Le négociateur en chef de l’UE sur le Brexit, Michel Barnier, a besoin de clarifications de Londres dans les deux semaines sur la facture du divorce, a-t-il affirmé vendredi à l’issue d’un sixième round de négociations, sans réelles avancées, entre les Européens et le Royaume-Uni.

En ce qui concerne le règlement financier de la séparation – estimé à 60 milliards d’euros par la Commission européenne -, l’UE a besoin d’une « traduction précise des engagements pris par la Première ministre Theresa May lors de son discours à Florence » en septembre dernier, a commenté M. Barnier. Dans la ville toscane, Mme May avait entre autres assuré que le Royaume-Uni honorerait ses engagements pris durant sa période d’adhésion à l’Union européenne. Elle n’avait cependant évoqué aucun montant précis, alors que les points de vue britannique et européen divergent largement à propos de la facture dont le Royaume-Uni devra s’acquitter à sa sortie de l’UE.

D’après Michel Barnier, une explication de Londres sur ce point constitue « une condition impérative pour atteindre des progrès suffisants en décembre ». Des clarifications indispensables, selon lui, pour permettre aux 27 chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union européenne de donner leur aval à des pourparlers sur les relations futures, ardemment réclamés par les Britanniques.

Outre des avancés sur la question financière, le négociateur français a rappelé qu’il convenait également d’engranger des « progrès réels et sincères » sur les deux autres dossiers chers aux Européens : la question irlandaise et les droits des citoyens. « Seuls des progrès suffisants sur l’ensemble des sujets clés permettront d’enclencher la deuxième phase de nos négociations. Ces trois sujets sont indissociables », a-t-il martelé.

Le ministre britannique en charge du Brexit, David Davis, a quant à lui demandé de « la flexibilité et du pragmatisme de part et d’autre pour arriver à des solutions », tout en précisant que chaque session de négociations permettait d’avancer. M. Davis a par ailleurs rappelé que son pays ne pourrait pas accepter que des solutions envisagées pour éviter le retour d’une frontière « dure » entre l’Irlande et l’Irlande du Nord ne conduisent à « la création d’une nouvelle frontière à l’intérieur du Royaume-Uni ».

Selon des sources européennes, l’UE souhaite que l’Irlande du Nord puisse rester dans son Union douanière après le Brexit afin d’empêcher le retour d’une frontière dure avec la République d’Irlande.

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