Eduardo Cunha. © AFP

Brésil: perquisition chez le président de l’Assemblée, adversaire de Rousseff

Le Vif

La police brésilienne a mené des perquisitions mardi dans les résidences, officielle à Brasilia et privée à Rio, du président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha, principal adversaire de la présidente de gauche Dilma Rousseff, dans le cadre des enquêtes sur le scandale Petrobras.

C’est ce député évangélique et ultra-conservateur qui a lancé la procédure de destitution à l’encontre de Mme Rousseff pour maquillage des comptes publics, alors qu’il est accusé lui-même de corruption et blanchiment d’argent dans l’enquête sur le réseau de corruption au sein du géant pétrolier public Petrobras.

Des agents de la police fédérale ont commencé les perquisitions tôt mardi, a constaté un photographe de l’AFP.

L’opération policière, déclenchée sur l’ordre de la Cour suprême, se déroule simultanément dans plusieurs Etats du pays et vise d’autres hommes politiques, dans le but « d’éviter que des preuves importantes ne soient détruites par les accusés », a indiqué la police.

Au total, 53 mandats de perquisition devront être exécutés, selon la police qui saisit notamment des téléphones portables et des ordinateurs.

M. Cunha a été accusé par le parquet en août d’avoir reçu des pots-de-vin d’au moins cinq millions de dollars de ce réseau de corruption et fait également l’objet d’une enquête sur des présumés comptes bancaires secrets en Suisse alimentés par l’argent de Petrobras.

L’enquête sur Petrobras, lancée en 2014, a mis au jour un système de trucage systématique des marchés passés entre Petrobras et ses sous-traitants, donnant lieu à des commissions de 3% sur chaque marché dont une partie était reversée à des élus de la coalition au pouvoir.

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