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BP réfléchit à une nouvelle méthode pour boucher la fuite

Le groupe BP a dit hier étudier une nouvelle opération destinée à définitivement boucher la fuite de pétrole à l’origine de la marée noire dans le golfe du Mexique. Cela pourrait enfin mettre un terme à la catastrophe.

L’opération, baptisée « static kill », ressemble fort à celle tentée, sans succès, fin mai. Il s’agit d’injecter une solution faite d’eau et de matières solides à basse pression dans un conduit passant par la valve anti-explosion du puits, puis de sceller le puits avec du ciment.

BP estime que ses chances de réussite sont, cette fois-ci, plus élevées que lors de l’essai précédent, car le pétrole a cessé de s’écouler. Dès lors, fait valoir le pétrolier, la solution injectée n’aura pas à lutter contre la pression exercée par le mélange de brut et de gaz qui s’échappe de la fuite.

Lors d’une conférence de presse lundi, Kent Wells, le vice-président de BP, a expliqué qu’une décision quant à l’opportunité de l’opération devrait être prise « dans les deux prochains jours », soit bien avant que le premier puits de dérivation (censé totalement arrêter la fuite de pétrole) soit fini, à la fin du mois.

De son côté, l’amiral Thad Allen, responsable des opérations de lutte contre la marée noire pour l’administration, a confirmé que « des discussions sont en cours » sur cette opération. Mais il a prévenu qu’il attendait de nouvelles analyses fournies par BP pour prendre une décision.

Plus tôt lundi, le gouvernement américain avait autorisé BP à maintenir fermé pendant encore 24 heures le puits de pétrole malgré la découverte d’une fuite, tout en demandant au pétrolier de surveiller rigoureusement la situation.

Ensuite, trois « anomalies » ont été repérées autour et sur le puits, a expliqué l’amiral Thad Allen, lors d’une conférence de presse. « Plusieurs anomalies » ont été observées « dans un rayon de quelques centaines de mètres » du puits, sans qu’il ne précise la nature des ces anomalies.

Enfin, les ingénieurs ont observé « des bulles » s’échapper de l’entonnoir installé par BP pour recueillir le pétrole qui s’échappe du puits, a poursuivi Thad Allen. « Nous ne pensons pas », a-t-il expliqué, que ces trois anomalies « aient d’incidence » sur les opérations de lutte contre la marée noire.

Le Vif.be, avec Belga

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