Boris Johnson, ex maire de Londres et défenseur du Brexit © Reuters

Boris Johnson: la sortie de l’UE se fera sans « précipitation »

La sortie de l’Union européenne votée par les Britanniques se fera « sans précipitation », a déclaré vendredi le chef de la campagne pour le Brexit, Boris Johnson, hué devant sa porte par des manifestants pro-UE.

« Il n’y pas besoin de se précipiter », a déclaré l’ex-maire conservateur de Londres devant la presse lors de sa première apparition publique depuis l’annonce du résultat, après avoir été hué par une centaine de personnes en colère devant son domicile du nord de Londres.

« Honte à vous », « Vous allez le payer ! », a hurlé la foule en le huant, tentant d’empêcher sa voiture de progresser tandis que la police essayait de faire barrage.

Lors de sa conférence de presse, Boris Johnson a affirmé que « comme vient de déclarer le Premier ministre, rien ne changera dans le court terme si ce n’est que le travail devra démarrer pour appliquer la volonté du peuple et sortir ce pays de ce système supranational » que constitue l’UE.

David Cameron a annoncé sa démission en début de matinée, pour laisser à un autre le soin d’engager les négociations avec Bruxelles. Il restera en place jusqu’à la nomination de son successeur, qui devrait intervenir au congrès du Parti conservateur début octobre.

En attendant, « il n’y aura pas de changement immédiat dans la manière dont notre population voyage, dont nos biens circulent et dont nos services sont vendus », a-t-il dit.

Bruxelles a toutefois pressé le Royaume-Uni de lancer « dès que possible » la procédure de sortie.

« Nous attendons maintenant que le gouvernement du Royaume-Uni rende effective cette décision du peuple britannique dès que possible », ont écrit les présidents du Conseil européen, Donald Tusk, de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, du Parlement européen, Martin Schulz, et le Premier ministre Néerlandais Mark Rutte dont le pays assure la présidence tournante de l’UE.

« Nous nous tenons prêts à lancer les négociations rapidement avec le Royaume-Uni en ce qui concerne les termes et conditions de son retrait de l’Union européenne », ont-ils ajouté dans un communiqué commun, estimant que tout report « prolongerait inutilement l’incertitude ».

M. Johnson, s’adressant aux jeunes électeurs britanniques qui se sont majoritairement exprimés pour rester dans l’UE, a promis que le Royaume-Uni resterait une « grande puissance européenne ».

« Nous ne pouvons pas tourner le dos à l’Europe. Nous faisons partie de l’Europe (…) Mais il n’y a tout simplement pas besoin au XXIe siècle de faire partie d’un système de gouvernement fédéral basé à Bruxelles. C’était une idée noble mais qui n’est plus justifiée ».

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