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Boko Haram a fait plus de 2,1 millions de déplacés au Nigeria

L’insurrection des islamistes de Boko Haram a fait plus de 2,1 millions de déplacés au Nigeria en six ans, a rapporté vendredi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), un chiffre en forte hausse par rapport aux 1,5 million recensés jusque-là.

« L’augmentation a été provoquée par le récent regain des attaques des insurgés », a expliqué l’OIM dans un communiqué, faisant référence à la multiplication des actions armées des islamistes qui ont fait plus de 1.000 morts depuis l’arrivée au pouvoir fin mai du président Muhammadu Buhari.

Les chiffres publiés à Abuja concernent les États d’Adamawa, Bauchi, Borno, Gombe, Taraba et Yobe, dans le nord-est, ainsi que l’État de Nassarawa, dans le centre, et la capitale fédérale Abuja. « L’augmentation peut être attribuée à l’intensification des attaques lancées par les insurgés ainsi qu’à une amélioration de l’accès à des zones qui étaient jusque-là hors d’atteinte dans l’État de Borno, où la population des déplacés dépasse maintenant les 1,6 million », ajoute le texte. L’OIM ajoute que la très grande majorité des déplacés, 92%, a été accueillie dans des communautés, tandis que le reste vit dans des camps ou installations similaires. « De nombreux déplacés, en particulier dans les communautés d’accueil, ont toujours besoin d’une aide de base, à commencer par de la nourriture et un abri », a déclaré la chef de mission de l’OIM au Nigeria Enira Krdzalic. « Il est important que les autorités et les partenaires humanitaires en accélèrent la livraison », a ajouté la responsable citée dans le communiqué. Selon les dernières estimations en date de l’ONU, les violences de Boko Haram, un groupe qui veut imposer un État islamique dans le nord du Nigeria, et leur répression par l’armée nigériane, ont fait au moins 15.000 morts depuis le début de l’insurrection en 2009.

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