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Blocus du Qatar: Doha va recourir à un cabinet d’avocats suisse

Un responsable qatari a affirmé mercredi que son pays allait recourir à un cabinet d’avocats suisse pour réclamer des réparations aux dommages causés par le blocus imposé au Qatar par ses voisins du Golfe qui l’accusent de « soutenir le terrorisme ».

Ali ben Smaikh al-Marri, président du Comité national des droits de l’Homme du Qatar (NHRC), a indiqué dans une conférence de presse que son pays allait intenter une action en justice contre ses voisins du Golfe, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn.

Le 5 juin, ces trois pays du Golfe ainsi que l’Egypte ont rompu les liens diplomatiques avec Doha et imposé des sanctions économiques au Qatar accusé de soutenir des groupes « terroristes » et de se rapprocher de l’Iran chiite, rival du royaume saoudien sunnite.

« Pour entamer la procédure judiciaire, nous allons nous coordonner avec ceux qui sont affectés par les sanctions », a dit M. Marri, ajoutant que les trois pays voisins du Golfe doivent « dédommager ceux qui sont affectés ».

Selon lui, des « actions seront intentées devant des tribunaux des trois pays du Golfe et d’autres devant des tribunaux ayant juridiction internationale, en Europe ».

De nombreux Qataris disposent de propriétés et gèrent des affaires dans les trois pays du Golfe.

M. Marri a refusé de révéler le nom du cabinet d’avocats suisse, auquel le Qatar va recourir, indiquant qu’un communiqué serait prochainement rendu public.

Le Qatar a réclamé des preuves sur les accusations de soutien au « terrorisme » lancées par ses voisins et l’Egypte. Les quatre adversaires du Qatar ont fixé un ultimatum de 10 jours à Doha pour satisfaire à une liste de 13 demandes, qui lui a été remise le 22 juin par le Koweït.

Ils exigent notamment du Qatar de fermer la chaîne de télévision Al Jazeera, réduire ses relations avec l’Iran et fermer la base militaire turque sur son territoire. Le Qatar a jugé ces demandes déraisonnables.

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