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Berlusconi de nouveau face à ses juges dans l’affaire du Rubygate

La cour de cassation italienne examine mardi l’affaire Rubygate, un scandale sexuel impliquant Silvio Berlusconi et une mineure surnommée Ruby. L’ex-chef du gouvernement avait été condamné en première instance à sept ans de prison mais acquitté en appel.

La juridiction suprême italienne, dont la décision aura des conséquences sur le destin politique de celui qui dirige toujours le parti de centre droit Forza Italia, pourrait annoncer sa décision dans la journée. Elle peut confirmer l’acquittement ou renvoyer tout ou partie du verdict pour un nouveau procès en appel.

L’ex-Cavaliere, que ses partisans défendent, assurant qu’il est « victime d’un harcèlement judiciaire intolérable », a, sans attendre la décision de la cour de cassation, décidé de hausser le ton envers le gouvernement de Matteo Renzi. Il a ainsi ordonné à ses élus à la chambre des députés de ne pas voter mardi un projet de loi modifiant la constitution, auquel il avait pourtant collaboré.

« Nous savons qu’il est dans le coma politiquement, mais nous ne savons pas quand il rendra son dernier soupir. De nouveaux problèmes judiciaires pourraient accélérer ce moment », a déclaré le politologue Giovanni Orsina, de l’université Luiss de Rome.

Si la cour de cassation devait annuler l’acquittement, « ce serait bien plus difficile pour Silvio Berlusconi de contrôler son parti (…) et cela aiderait M. Renzi », a poursuivi l’expert, évoquant une ambiance de « sauve qui peut » au sein de Forza Italia, le mouvement de l’ex-Cavaliere.

Quel que soit le verdict de la cour de cassation, les ennuis judiciaires de Silvio Berlusconi ne sont pas près de s’achever. Il a tout d’abord un procès en cours pour corruption de sénateur. Dans ce procès, Silvio Berlusconi est accusé d’avoir versé trois millions d’euros à un sénateur pour qu’il quitte la coalition de gauche et fasse chuter, en 2008, le gouvernement de Romano Prodi.

Un autre procès, appelé par les médias « Ruby-ter » le guette également. Dans cette affaire, la justice soupçonne Silvio Berlusconi et deux de ses avocats d’avoir payé des jeunes femmes, témoins dans le procès Rubygate pour qu’elles rendent des témoignages favorables à l’ex-chef du gouvernement.

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