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Berlusconi au pied du mur

Cette fois-ci, le Premier ministre italien est au pied du mur. Ses dernières frasques (une intervention pour faire libérer une très jeune femme, accusée de vol, ayant participé à des fêtes de midinettes dans sa résidence d’Arcore) ont irrité au sein de l’opposition mais aussi dans sa majorité bringuebalante.

L’ultimatum a été lancé par son plus proche ennemi, le chef de feu l’Alliance nationale (qui se transformera à partir du 1er janvier en un mouvement appelé Futur et liberté pour l’Italie), Gianfranco Fini : Silvio Berlusconi « doit prendre la décision […] de remettre sa démission et dire que la crise est ouverte de fait », ou les ministres proches de Fini quitteront le gouvernement.

Pour Silvio Berlusconi, l’heure n’est donc plus aux galéjades visant à banaliser ses écarts et à considérer, somme toute, que son comportement n’est pas très éloigné de celui de l’Italien macho moyen. Déjà dépourvu du soutien parlementaire du parti de Gianfranco Fini, qui ne supportait plus la complaisance du gouvernement à l’égard de la stratégie chauviniste et raciste de l’autre allié, la Ligue du Nord, Silvio Berlusconi ne peut rester sans réaction sous peine de faire définitivement une croix sur la fin de son mandat. Une hypothèque d’autant plus paradoxale que l’opposition de gauche reste encore grandement inaudible dans sa critique de la politique du gouvernement et que, si celui-ci tombe, ce sera le fait de la seule désunion de la majorité.

G.P.

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