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Bardarbunga: le trafic aérien interdit au-dessus du volcan islandais

Le Vif

Les autorités islandaises ont fait passer le niveau d’alerte pour l’aviation de « orange » à « rouge », après que le volcan Bardarbunga est entré en activité fin de la semaine dernière. Ce changement du niveau d’alerte n’a pour l’instant aucune conséquence sur l’espace aérien européen. Une interdiction du trafic aérien au-dessus et dans un large rayon autour du volcan a par ailleurs été décrétée.

Cet avertissement signifie le risque d’une importante émission de cendres dans l’atmosphère. Selon l’institut météorologique islandais, une « petite éruption » se serait produite en dessous de la glace sur le côté nord-est du volcan.

Selon la police islandaise, il n’y avait pas vers 15h00 GMT de modification en surface sur la zone de l’éruption, où l’épaisseur de la couche varie de 150 à 400 mètres. « Pour le moment, l’éruption est considérée comme un événement mineur », a déclaré la direction de la police islandaise dans un communiqué. Cependant, « on ignore si l’éruption va rester sub-glaciaire ou non », a-t-elle souligné.

Le Bardarbunga, dont l’altitude dépasse 2.000 mètres, était entré en activité le samedi 16 août. Depuis, le niveau d’alerte était fixé à orange, ce qui signifie « activité élevée ou en hausse avec potentiel accru d’éruption », mais il n’y avait pas eu d’éruption jusqu’à ce samedi.

En début de semaine, près de 300 personnes ont été évacuées de la zone du volcan. La région ne compte aucun habitant permanent, mais elle accueille des touristes et des chasseurs. Le Bardarbunga est situé sous le plus grand glacier d’Islande, le Vatnajökull.

En 2010, l’éruption d’un autre volcan islandais, l’Eyjafjallajökull, avait provoqué la plus grande fermeture d’espace aérien décrétée en Europe en temps de paix. Plus de 100.000 vols avaient été annulés sur un mois et plus de huit millions de passagers bloqués dans les aéroports.

Pour l’instant, aucune mesure d’interdiction ou de limitation du trafic aérien en Europe n’a été décrétée, a assuré Eurocontrol. « A l’heure actuelle, nous n’avons pas connaissance de cendres émises par le volcan et donc, il n’y pas d’impact sur le trafic aérien ailleurs qu’au-dessus du périmètre de sécurité mis en place par les autorités islandaises », a indiqué le porte-parole Nicholas Wyke.

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