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Baisse du nombre d’exécutions dans le monde

Seuls 20 pays dans le monde ont procédé de façon certaine, en 2011, à des exécutions judiciaires contre 23 pays en 2010, et 31 en 2002, indique mardi Amnesty International qui note une « poursuite de la tendance mondiale à l’abolition de la peine capitale », dans son rapport annuel sur la peine de mort dans le monde.

Ce rapport n’inclut aucun chiffre au sujet de la Chine, qui aurait pourtant exécuté plusieurs milliers de prisonniers, soit davantage que tous les autres pays du globe, en raison de l’absence totale de statistiques officielles.

Le nombre minimum de personnes exécutées en 2011 (676) a augmenté par rapport à 2010 (527) en raison d’une importante hausse des exécutions en Iran, en Arabie Saoudite et en Irak.
Le nombre de nouvelles condamnations à mort dans le monde a cependant diminué puisque 1.923 personnes ont été condamnées de façon certaine dans 63 pays en 2011 contre 2.024 dans 67 pays en 2010. Au moins 18.750 personnes étaient, à la fin de l’année 2011, sous le coup d’une peine capitale dans le monde, note l’association.

La plupart des exécutions en 2011 ont eu lieu dans huit pays: en Arabie Saoudite, en Chine, en Corée du Nord, aux États-Unis, en Irak, en Iran, en Somalie et au Yémen.

La Biélorussie reste le seul pays d’Europe et de l’ex-Union soviétique à avoir procédé de façon certaine, en 2011, à des exécutions. »Des progrès ont été constatés, l’année passée, dans toutes les régions du monde », se réjouit Amnesty. La Lettonie est ainsi devenue le 92e pays à avoir aboli la peine capitale pour tous les crimes tandis que le droit à la vie est inscrit dans la nouvelle constitution marocaine adoptée en octobre dernier. Le Sierra Leone a, pour sa part, décrété officiellement un moratoire sur les exécutions et le Japon n’a procédé à aucune exécution, pour la première fois en 19 ans.

La majorité des pays dans lesquels ont été recensées des condamnations ou des exécutions à mort prononcent néanmoins la peine capitale sur base d’aveux obtenus sous la torture ou d’autres formes de contrainte, selon le rapport.

En outre, la tendance des tribunaux militaires à requérir et imposer la peine capitale, y compris contre des civils, représente, en 2011, une autre source d’inquiétude, indique l’organisation.

Parmi les infractions qui peuvent être punies dans certains pays par la peine capitale, figurent notamment la sodomisation et l’adultère (Iran), la sorcellerie (Arabie Saoudite), le trafic d’os humains (Congo) et des infractions d’ordre économique (Chine), rappelle Amnesty International.

Avec Belga

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