Charles Michel au Forum Economique mondial de Davos, janvier 2015 © Belga Image

Avant d’accueillir le rendez-vous des puissants de ce monde, Davos fut La Montagne magique de Thomas Mann

Outre le fait qu’elle accueille chaque année les dirigeants de la planète et les élites économiques à l’occasion de son Forum mondial (WEF), la station alpestre de Davos (Suisse) peut se targuer d’être le cadre d’un roman majeur de la littérature allemande : La Montagne magique

La lecture de cette oeuvre rappelle que la ville fut un important centre de traitement de la tuberculose durant la deuxième partie du 19e siècle et jusqu’à la fin des années 1940.

En 1853, le médecin allemand Alexander Spengler constata que le microclimat de la vallée était propice au traitement de cette maladie et entrepris d’en faire un lieu de cure. Le village se transforma progressivement avec la construction de sanatoriums, d’hôtels et de pensions.

L’inspiration pour son roman est venue à Thomas Mann alors qu’il séjournaitdans

la localité alpestre en 1911. Sa femme Katia avait contracté la tuberculose et se rendit au sanatorium de la ville pour s’y reposer et guérir.

Dans La Montagne magique, le romancier raconte l’histoire d’Hans Castorp, un jeune ingénieur hambourgeois. Ce dernier décide de rendre visite à son cousin gardé dans un sanatorium de Davos. Fasciné par la vie dans cet endroit, le héros finit lui aussi par contracter la maladie. Son séjour dans l’institution lui permet de rencontrer une multitude de personnages atypiques. Hans Castorp séjournera finalement sept ans au sanatorium, jusqu’au jour où la Grande Guerre va le précipiter sur les champs de bataille.

En 1929, cinq ans après la parution de son roman, Thomas Mann a reçu le prix Nobel de Littérature.

De nombreuses traces du passé sanatorial de Davos subsistent dans la ville actuelle.

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