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Au moins 250.000 enfants soldats dans le monde

Stagiaire Le Vif

Ce 12 février, c’est la journée internationale contre l’utilisation des enfants soldats, l’occasion de faire le point sur cette grave problématique mondiale.

On estime de 250.000 à 300.000 le nombre d’enfants soldats dans le monde. Soit plus que la population d’une ville comme Gand. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a pas que le continent africain qui est concerné. L’Inde, les Philippines, la Birmanie, la Thaïlande ou encore la Colombie font partie de la longue liste des pays touchés.

Ce sont les forces régulières ou des groupements rebelles qui recrutent ces enfants, sans distinction de sexe. Ceux-ci sont enlevés ou enrôlés sous la contrainte, par vengeance, par nécessité économique ou par la fascination de l’uniforme, etc. Ils deviennent alors combattants, cuisiniers, porteurs, messagers, espions ou prostitués. De par leurs nombreux avantages, les enfants soldats constituent une ressource d’effectifs inestimable. Ils coutent peu à leurs supérieurs, sont très facilement malléables et non suspectés par l’adversaire suite au très jeune âge de certains.

Une perspective d’avenir anéantie

Il n’y a pas place pour l’espoir dans l’esprit des enfants soldats. La majorité d’entre eux meurent lors des combats et les survivants souffrent de lourdes conséquences physiques (blessures, sévices sexuels) ou psychologiques. La honte ou la culpabilité les mène généralement à de nouveaux enrôlements, au crime, à la prostitution, voire au suicide.

Fréquemment, ces victimes deviennent elles-mêmes des bourreaux. Toute réinsertion familiale ou communautaire est difficile et parfois même impossible. Le manque de moyens dans les pays ravagés par la guerre n’aide en rien à la réinsertion de ces enfants traumatisés.

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